Les auteurs lauréats d'une bourse de résidence en 2022
Elsa Abderhamani à Mosset à l'Atelier Autonome du Livre (66)
Elsa Abderhamani © DR
Elsa Abderhamani a étudié la communication visuelle à l’ESAA Duperré, ensuite suivi un cursus de philosophie à l’Université de Paris 10, et d’arts à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Elle poursuit une recherche en vidéo, dessin et photographie.
Certaines de ses créations ont été exposées au 64ème salon de Montrouge.
Ses expérimentations graphiques et narratives sont aussi visibles dans la revue de bande dessinée Bien, Monsieur. (prix de la bande dessinée alternative, FIBD 2018), dont elle est co-fondatrice.
Projet commun : résidences de création.
Il s’agit de réaliser une bande-dessinée à quatre mains : Les sirènes de l’interprétation. Ce projet vise à montrer combien le travail de traduction est subjectif, empreint de nos représentations propres : en s’inspirant de plusieurs textes traduits et considérés comme des "classiques" (l’Odyssée d’Homère, la Bible, Fifi Brindacier…), ce projet montre combien les traductions varient en fonction des époques et des traducteur·rices, et véhiculent des représentations très situées sur les questions de genre notamment.
Laetitia Ajanohum à Cahors avec la Cie Acétés - La Fabrique Francophone (46)
Laetitia Ajanohum © DR
Formée en Belgique en tant que comédienne, très vite l’envie, l’urgence d’écrire et de mettre en scène se sont manifestées en elle, tout comme le désir d’arpenter des ailleurs.
Elle se met alors, à élaborer des projets et à jouer dans des créations à Bruxelles, mais aussi dans plusieurs villes européennes et d'Afrique francophone.
Elle collabore notamment depuis une dizaine d’années avec le Tarmac des Auteurs de Kinshasa.
Depuis 2012, elle travaille régulièrement au sein de la compagnie française Les Bruits de la Rue dirigée par Dieudonné Niangouna en tant que comédienne ou collaboratrice artistique (Shéda, Nkenguégi, Le Kung-fu, Trust/ Shakespeare/ Alléluia).
Elle a écrit une vingtaine de textes de théâtre.
Certains sont édités : Les mots sont manouches aux éditions Lansman.
Le Décapsuleur et Francofictions aux éditions Passage(s)
Coll : libres courts au Tarmac
Textes lus dans le cadre de la 71e édition du Festival d'Avignon.
D’autres ont été lus ou joués dans des festivals internationaux, dans des parcelles aménagées, des espaces improvisés, dans des friches ou dans des centres dramatiques nationaux (Hippocampe(s), Ce vide en elle, Alenda, On m’a donné du Citron, j’en ai fait de la limonade, Love is in the hair, etc
Elle vient de co-fonder la Compagnie du Risque (Paris-Bordeaux) avec Hélène Capelle.
Projet : résidence de compagnonnage.
Au mois de novembre 2020, Pierre-Jean Rigal se met à composer une histoire, des paysages sonores. Une création mêlant la musique électronique et la prise de son, avec une intention : écrire la bande son d'un spectacle connu de lui seul, dans son propre imaginaire. Nait alors une pièce sonore de 50 minutes nous faisant voyager émotionnellement et physiquement, suivre des personnages encore inexistants mais bien présents dans son esprit.
Il se tourne rapidement vers Cédric Brossard pour donner vie à ce projet. Les créations de la compagnie Acétés mettent la musique à une place très particulière et prépondérante.
Parallèlement, la question se pose de trouver l'autrice ou l’auteur qui pourrait comprendre et épouser les enjeux d'un tel processus. Pidj ayant collaboré avec Laetitia Ajanohun, il lui est proposé de relever ce défi : d’une part elle est une véritable mélomane, et d’autre part, cette aventure poétique et intime trouve un écho particulier dans son l'écriture.
Il lui est donc proposé d’écouter cette pièce sonore, en définissant en amont des envies de distribution (une comédienne), puis de laisser libre court à son imaginaire et aux images qu’éveillent en elle l’écoute de la partition musicale. Pas d'histoire racontée, pas de contrainte si ce n’est celle d’écrire les mots en résonnance des notes.
Géraldine Alibeu à Montpellier à la Boutique d'Ecriture & co (34)
Géraldine Alibeu © DR
Après des études à l’atelier d’illustration de Claude Lapointe aux Arts Décoratifs de Strasbourg (école devenue la HEAR), Géraldine Alibeu s’est consacrée à l’illustration pour la littérature et la presse jeunesse, ainsi qu’à quelques expériences en cinéma d’animation, et à l’écriture de ses propres albums, notamment chez À pas de loups, Actes Sud, Cambourakis, Seghers, La joie de lire, Le Seuil, Autrement… (Près de 30 titres).
Le refuge est nominé au prix Unicef de littérature jeunesse 2018.
Elle développe depuis plusieurs années un travail en céramique et en illustration textile. Son travail a été régulièrement exposé, notamment à la Foire du livre de Bologne ou au Musée de Poche, à Paris. On trouve ses illustrations à la Galerie Robillard.
https://geraldinealibeu.com/
Projet : résidence de création et de médiation culturelle.
« Dans les albums de Géraldine Alibeu nous avons trouvé des espaces à parcourir, des énigmes à relever sans que jamais notre chemin n’ait été tout tracé : l’oeil se déplace, balaie, accommode, converge, poursuit. Le sens n’est pas donné.
Géraldine Alibeu nous fait éthologues : Les personnages, qu’ils soient ours, enfants, oiseau, bête ou aventurière, sont tous extrêmement présents à eux-mêmes comme au monde dans lequel ils évoluent, se comportent et nous entrainent à leur suite en toute discrétion. Car c’est bien une discrétion du regard que Géraldine Alibeu propose au lecteur : une mise à distance, à l’instar de certains films de Maurice Pialat qui demandent à ce qu’on tende l’oreille car la caméra est posée au loin. Ici on tend l’oeil, on ne fixe pas, on assiste à la vie, on l’accueille, la devine. Pas de didactisme, pas de voyeurisme.
Dans le cadre de cette résidence, nous nous appuierons sur différents ouvrages de Géraldine Alibeu pour investiguer avec les enfants leurs pratiques et imaginaires. Le programme imaginé pour cette résidence cherchera à explorer sous différentes approches comment se déploie l’imaginaire dans « l’intervalle-chrysalide », situé entre écriture et illustration ». Line Colson
« Toute vie, et pas seulement la vie végétative, émerge de l’obscurité, et si forte soit sa tendance naturelle à chercher la pleine lumière, a néanmoins besoin de la sécurité de l’obscurité pour parvenir à maturité. » Hannah Arendt
Yann Apperry à Calvignac à la Maison De Pure Fiction (46)
Yann Apperry © Brigitte Bouillot
Romancier franco-américain, il publie aux Editions de Minuit son premier roman, Qui Vive, puis aux éditions Grasset Diabolus in musica, paru en 2000, qui obtient le Prix Médicis. Le suivant, Farrago (2003) est récompensé du Prix Goncourt des Lycéens. Il écrit également pour le théâtre. Les Hommes sans aveu, édité chez Actes Sud, est monté en 2000 au Théâtre du Gymnase et au Théâtre National de Chaillot. Il travaille régulièrement comme parolier et librettiste.
En 1997, il a été pensionnaire de la villa Médicis (privilège accordé aux auteurs prometteurs) et a reçu la Bourse Jeune écrivain, décerné par la Fondation Hachette.
Projet : résidence de création.
Ecriture d’un roman à paraître.
« Ce que j'espère trouver à la maison De Pure Fiction. Tout simplement, et luxueusement, des journées amples, des plages de temps ininterrompues, dans cette maison magnifique et son magnifique jardin, pour écrire et pour me remplir des parfums, du silence, du vent. Pour pouvoir avancer dans l’écriture de mon texte, dans ce désir de plus en plus grand (éperdu...) de tranquillité et de contemplation. Et pour, aux moments dédiés, et à certaines heures bien sûr du quotidien, rencontrer, partager. Avant l’an prochain, la sortie d’un roman jeunesse (chez PKJ), suivie, je l’espère de celle de Nomen Omen, peut-être en fin d’année, ou en 2024. C’est avec ce roman jeunesse écrit il y a deux ans (complètement achevé en avril) que j’ai retrouvé le chemin. Et jamais je n’ai éprouvé une telle nécessité de créer, et de pouvoir m’y consacrer totalement ». Yan Apperry
Julia Burtin Zortea à Mosset à l'Atelier Autonome du Livre (66)
Julia Burtin Zortea © DR
Julia Burtin Zortea est autrice, journaliste et traductrice. Après avoir participé à diverses aventures éditoriales en collectif, tel que le journal Article XI et la revue Jef Klak, elle fait actuellement partie de la revue féministe Panthère Première. Outre ses travaux d’écriture, d’enquête et de traduction, elle organise des évènements pour diffuser pensées critiques et travaux académiques en-dehors des espaces canoniques d’élaboration des savoirs.
Traductions récentes :
Femmes, indigènes, autres. Écrire le féminisme et la post-colonialité, Trinh T. Minh Ha, Editions B42, Paris, 2022 (avec Claire Richard) ;
Le Conflit n’est pas une agression, Sarah Schulman, Éditions B42, Paris, 2021 (avec Joséphine Gross).
Publications récentes :
Aujourd’hui, on dit travailleur·se de l’art, Éditions 369, Paris, 2022 ;
« Le printemps des veuves, scènes de la vie post-conjugale », Panthère Première n°7, 2021 ;
« Faillir avoir disparu (deux fois). Une commune libre dans le port du Havre », revue Z, n°13, 2020.
Projet commun : résidences de création.
Il s’agit de réaliser une bande-dessinée à quatre mains : Les sirènes de l’interprétation. Ce projet vise à montrer combien le travail de traduction est subjectif, empreint de nos représentations propres : en s’inspirant de plusieurs textes traduits et considérés comme des "classiques" (l’Odyssée d’Homère, la Bible, Fifi Brindacier…), ce projet montre combien les traductions varient en fonction des époques et des traducteur·rices, et véhiculent des représentations très situées sur les questions de genre notamment.
Christian Garcin à Cerbère au Belvédère du Rayon Vert (66)
Christian Garcin © Hervé Thouroude
Christian Garcin est un écrivain et traducteur français né en 1959 à Marseille. Jusqu'au début des années 2000, il a exercé diverses activités professionnelles, comme guide-interprète, accompagnateur de voyages, ou enseignant de lettres en collège.
En 1992, il envoie son premier manuscrit, Vidas, un recueil de fictions biographiques, à J-B Pontalis chez Gallimard, qui le publie dans sa collection « L'un et l'autre ». Suivront chez Gallimard trois autres livres dans cette même collection, ainsi que quatre romans dans la collection « blanche".
Son œuvre est constituée d’une dizaine de romans (dont Des femmes disparaissent, 2011, Selon Vincent, 2014, ou Les oiseaux morts de l'Amérique, 2018), de recueils de nouvelles, de poèmes, d'essais sur la peinture et la littérature (notamment Borges, de loin, 2012), de carnets de voyages, de quelques ouvrages en littérature jeunesse, ainsi que d’un livre de photos, Le Minimum visible (2013).
Il reçoit en 2012 le prix Roland-de-Jouvenel de l'Académie française pour son roman Des femmes disparaissent et le prix Roger-Caillois pour l'ensemble de son oeuvre, à l'occasion de la parution de son essai Borges, de loin.
Ses nombreux voyages ont, depuis des années, nourri quelques-uns de ses romans et carnets de route. Il a bénéficié en 2008 d'une Mission « Stendhal » (programme du ministère des Affaires étrangères et Cultures France pour financer des séjours à l’étranger).
Christian Garcin est également traducteur de l'espagnol (La soeur d'Eloisa, Jorge Luis Borges, Éditions Verdier 2007) et de l'anglais.
Projet : résidence duelle transfrontalière.
Son projet d'écriture s'inscrit dans le cadre de la résidence duelle et transfrontalière où il succédera à Olivier Rolin. Une romancière espagnole succédera à José Manuel Fajardo à Portbou en concomittance avec cette résidence à Cerbère.
« Cette résidence suppose l'engagement des Éditions Verdier qui, outre leur assise régionale, ont développé une collection de littérature espagnole contemporaine et appliquent également le principe de résidences partagées dans le cadre de l'abbaye de Lagrasse.
Deux écrivains (hommes et/ou femmes) de part et d'autre de la frontière écrivent simultanément sur la thématique de la frontière.
Celui ou celle qui écrit à Cerbère le fait en français, l'autre à Portbou le fait en espagnol ou en catalan.
Les deux auteurs ne se connaissent pas, mais chacun sait que l'autre écrit en même temps.
Avant même la résidence une rencontre entre les deux écrivains peut être envisagée. Elle peut être pertinente sur le plan littéraire (d’après l’éditeur), mais cela ne peut en rien préjuger d’une hypothétique influence qu'elle aurait sur leur texte. On peut tout autant imaginer que les deux résidents s'ignoreront parfaitement ou, qu'au contraire, ils chercheront, sinon à se confronter, au moins à se croiser.
En quoi cette commande simultanée peut-elle jouer sur les deux écritures ? Peut-elle même en devenir le thème ? Peut-elle n'inspirer que l'un des deux résidents ?
Jusqu'à quel point cette expérience peut-elle devenir une aventure ?
Outre le talent révélé par les deux écritures, l'intérêt du lecteur doit aussi pouvoir être nourri tant par ce qui rapprochera les deux textes que par ce qui les laissera tout à fait imperméables l'un à l'autre.
Une édition bilingue en sera la sanction, chaque texte étant publié en vis-à-vis dans l'une et l'autre langues. Cette double résidence sollicitera également un mécénat transfrontalier qui sera ainsi associé à l'édition et à la diffusion de l'oeuvre ». Patrick Viret
Mathieu Gaulène à Lagrasse à la Maison du banquet et des générations (11)
Mathieu Gaulène © DR
Mathieu Gaulène est docteur en anthropologie et sémiotique au Centre de recherche sur les Risques et les Crises (CRC) de MINES ParisTech.
Diplômé de l’Institut d’Études Politiques d’Aix en Provence en 2007 puis de Sciences-Po Paris (Master Politique comparée, spécialité Asie 2007-2009), il est spécialiste du Japon où il a résidé cinq ans en tant que chercheur. Journaliste indépendant de 2011 à 2016 il a écrit sur la culture populaire et les nouvelles technologies mais aussi sur Fukushima et ses conséquences, la politique énergétique du Japon et l’opposition au nucléaire pour des publications telles qu’Alternatives internationales, Le Monde, Mediapart, Politis, Rue89, ou Slate. Il est l’auteur d’un mémoire sur le mouvement antinucléaire japonais (2009) et a publié un article sur « La promotion du nucléaire au Japon » pour la revue d’études japonaises Ebisu (2012, traduit en japonais en 2013).
Mathieu Gaulène est l’auteur de nombreux articles et de l’ouvrage Le nucléaire en Asie. Fukushima, et après ?, Editions Picquier, 2016.
« Parcours d’un Premier ministre atypique », in L'accident de Fukushima : le Premier ministre du Japon face à la crise nucléaire, Presses des Mines, mars 2022
A paraître : Esthétique du désastre et limites de la résilience à Fukushima », in Représentations du risque, Dalloz, Novembre 2022
Projet : résidence partagée autour du thème Rester debout.
Ce projet comme chaque année est le résultat d’un appel à candidatures. Le jury examine les projets au regard des critères suivants :
- Intérêt intellectuel ou/et artistique du projet et pertinence par rapport au thème proposé
- Probabilité de résonance du projet avec les autres projets retenus dans d’autres disciplines.
Voir dossier ici : https://www.lamaisondubanquet.fr/residence-partagee-2022/
Pendant un mois 3 personnes sont accueillies à la Maison du Banquet autour d’un thème pour leur permettre de créer dans les meilleures conditions, et de raisonner (résonner) ensemble.
- Mathieu Gaulène, anthropologue et auteur.
Le pin qui se tenait debout face à la mer. De la résilience des non-humains. - Hakima Metahri, doctorante en design et anthropologie.
Paroles de colonisés. - Sandrine Teixido, anthropologue, ethnologue, autrice et artiste.
Rester debout avec le Bumba.
« Rester debout, contre vents et marées. Question d’équilibre, question de dignité. Résister. Un chemin d’existence. Un principe de création. La recherche, l’écriture, le cinéma et les arts plastiques motiveront des propositions de créations individuelles en dialogue les unes avec les autres le temps d’une résidence.»
Adrien Girault à Calvignac à la Maison De Pure Fiction (46)
Adrien Girault © DR
Adrien Girault a grandi entre les Landes et le Berry. Il est titulaire d'un master 2 édition de l'Université Sorbonne Nouvelle (2013-2014). Après des études dans les métiers du livre, il a assuré des missions dans la communication.
Après Rabot (éd. de l'Ogre, 2018), une sorte de fable inquiétante entre Cormac McCarthy et Maurice Pons, il publie chez le même éditeur son 2ème roman Monde ouvert (2020).
Projet : résidence de création.
Écriture d’un 3ème roman à paraître.
« Je suis très attaché, dans mes fictions, à la construction de l'environnement. Le décor, comme dans les films et les jeux vidéo, joue pour moi un rôle primordial. Il permet d'asseoir le lecteur, avant, pourquoi pas, de l'amener dans un endroit inconnu ; de travailler tellement le lieu ordinairement confortable et rassurant, qu'il en devient inquiétant. Je cherche à fabriquer une ambiance qui soit entièrement influencée par la jeunesse de son protagoniste principal : à presque vingt ans, on parle l'urgence, on mange les mots, on insulte, ça fuse, mais le curseur du sentiment est à vif, et l'amour et l'amitié ont une place proprement incroyable. Dans ce que je veux dire du contemporain, idéalement je cherche à toucher l'ultra-contemporain, et j'ai l'impression que si c'est la langue qui permet de l'atteindre – comme par exemple dans le travail de Laura Lisa Vazquez ou de Mike Kleine –, cela passe aussi par une attention aux mutations de la modernité et du quotidien – comme chez Fanny Taillandier ou Emmanuelle Pireyre – qui n'exclut pas l'humour ». Adrien Girault
Christine Guinard à L'Honor-de-Cos à La Ferme des Lettres (82)
Christine Guinard © DR
Christine Guinard est professeur de lettres classiques, elle enseigne le français, le FLE et les langues anciennes à l’Ecole européenne de Bruxelles. Elle a présenté et traduit du catalan le Journal d’un réfugié catalan, de Roc d’Almenara, aux éditions Mare Nostrum et publie ses poèmes dans diverses revues littéraires comme Tapages, La Femelle du requin, Thauma, Poésie première, Triages, Contre-jour, Nunc, etc.
Elle a publié notamment :
-Si je pars comme un feu, l'Arbre à paroles, 2016
-En Surface, Eléments de langage, 2017
-Des Corps transitoires, Mémoire vivante, 2017
-Il y a un soir, il y a un matin, "Ce qui reste", 2017, avec les photographies de Aurore Claverie
-L'Instant fugace, Jacques Flament, 2018 (participation au recueil)
-Sténopé, éditions Unicité, 2019
-Time Lapse, Textes et photographie, éditions Corridor Eléphant, 2018
-Autour de B., éditions Unicité, 2021, avec les photographies de France Dubois
-La Chambre d’échos, éditions du Croquant, 2021, ouvrage collectif.
Projet : résidence création.
« Pour cette résidence dans le Tarn-et-Garonne, j’aurai deux centres d’intérêt : le premier serait de travailler à un recueil poétique, le second de développer mes vidéopoèmes, d’autant que je pourrai travailler en pleine nature. Idéalement, je souhaite parvenir à relier ces deux pôles entre eux.
- Le recueil
J'ai actuellement le projet de travailler sur la porosité entre les langues qui travaillent pour moi/en moi et nourrissent le français qui est ma langue habituelle d’expression. Plus précisément, sur le pas chassé qui s’opère du français - qui demeure la matrice - vers ces deux langues et retour : ces deux langues structurantes étant le catalan et l’espagnol, langues familiales et intuitives, évidentes, parfois (mais de façon minoritaire je crois) plus près de l’émotion (de la sensation, de la perception ?) que le français.
Il s’agit d’explorer à partir du français quel déplacement s’opère vers une langue soeur, ce qui y émerge, se dit en revenant au français, en proposant toujours un pilier en français, parfois en laissant l’autre langue s’exprimer d’elle-même sur un temps très court (traduction page d’après) entre deux strophes en français.
Travailler ainsi sur traduire et ce qui s’y déploie ou s’y perd, traduire simplement parce que l’expression de la pensée accepte de se laisser porter par le français mais aussi l’une des deux langues intimes et intuitives, catalan ou espagnol.
Travailler sur ce qui se dit du poétique, ainsi traversé par la mutation parfois infime du langage entre les langues, comme il l’est par la musique, observer tout en l’expérimentant le chemin du poème, ou d’un poème à l’autre ; le point de vue sur le monde se déplace aussi, ou plutôt le point d’accroche.
Explorer ce qui émerge alors (et qui se pourrait éminemment poétique) d’un ensemble textuel oscillant, bruissant, sans doute vivant.
- Les vidéopoèmes
Voici les liens vers divers vidéopoèmes créés lors du confinement en grande partie, donc souvent réduits en termes d’images aux possibilités du moment. Des vidéopoèmes artisanaux, assez courts pour des raisons de capacité du système.
J’aimerais déployer ce travail en ayant la possibilité de marcher dans la nature et de réfléchir à la question de la transposition des traces, de la mémoire, dans le paysage.
Je travaille sur ces vidéopoèmes en captant des images, en écrivant des texte courts, parfois en montant l’un avec l’autre en faisant le choix des images après coup, comme dans une banque d’images ; parfois en tentant de capter ce que le texte me conduit à voir.
Elie Maure à Calvignac à la Maison De Pure Fiction (46)
Elie Maure © DR
Née à Montréal, Élie Maure a vécu son enfance en Algérie. Après des études en histoire de l’art, en philosophie et en arts visuels, elle a travaillé dans le milieu de la recherche universitaire.
Elle vit au Québec et se consacre à l’écriture. Les thèmes au coeur de sa recherche en littérature sont les innovations narratives et les approches humaniste. Thèmes présents dans le projet de roman qu’elle entreprend (Les Jardins de Métis).
Elle s’interroge notamment sur les paramètres d’une vie d’écrivaine digne d’être vécue, dans quelle mesure nos pratiques d’écrivains sont-elles déterminées par nos conditions sociales d’artiste, en quoi écrire est-il notre art ?
Les mandats d’écriture sont-ils inconscients, imposés ? Est-il admis d’écrire sur tous les sujets ? Ces questions sont transversales à ses projets romanesques.
Elle est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ).
Elle a publié Le Cœur de Berlin, Montréal : Les Allusifs, 2016
Lauréate des Rendez-vous du premier roman de l’UNEQ-Lectures Plurielles (Québec-France) 2018 - 1er prix
Lauréate québécoise parmi les quinze lauréats de premier roman francophone et sept auteurs européens choisis par 3200 lecteurs dans dix pays.
31ième édition du Festival du premier roman de Chambéry, 2018
www.festivalpremierroman.com
Appel au phare, Opuscules.ca (Littérature québécoise mobile), 2019
https://opuscules.ca/article-alire?article=236179
Projet : résidence de création.
Ecriture d’un roman à paraître.
« Le Roman des Jardins est le fruit de plusieurs strates de recherches et d’entrevues. Il a été nourri d’une résidence d’écriture aux Jardins de Métis pour documenter une saison horticole. Lors de séjours répétés sur deux ans, j’ai fréquenté leur fonds d’archives pour des photos inédites d’Elsie Reford, de ses jardins et lire des fragments de sa correspondance personnelle. À ce travail, se sont ajoutées des lectures sur la colonisation (écossaise et française) en Gaspésie entre 1850 et 1955, des mises en roman d’entrevues de jardiniers, de rares survivants de l’époque des jardins privés de madame Reford (1926-1958) et de l’époque du rachat par le gouvernement québécois (1961-1995). J’ai constitué un porte-folio photographique sur les collections de fleurs et les oeuvres d’art. Parcouru un territoire à la fois politique et poétique du littoral, des campagnes et des villages. C’est à partir de ce corpus imposant que j’ai développé la structure en trois lieux, trois chapitres et écrit mon roman. Le stade de l’inclusion de cette recherche est terminé. Je travaille actuellement sur la mise en roman des entrevues réalisées avec la dernière femme de chambre d’Elsie Reford, madame Rachel Turgeon (née 1920-2021), femme originale et témoin d’un siècle d’existence, source d’inspiration de mon personnage de femme de chambre. Ce travail est aussi exigeant que l’écriture même. Le lieu inconnu et son dépaysement sont aussi une nourriture essentielle pour l’esprit créateur d’autant que la résidence De Pure Fiction est située en pleine nature. Cette nature est un thème majeur dans ce manuscrit mais dans mon travail aussi. Cette résidence sera peut-être l’occasion de créer un premier pont entre les artisans de la fiction française et québécoise ». Elie Maure
Karelle Ménine à Toulouse au Vent des signes (31)
Karelle Ménine © DR
Karelle Ménine est une historienne et autrice franco-suisse vivant à Genève. Son travail s’attache à interroger notre rapport à la littérature et aux langues via des pièces de théâtre, des essais, et des installations.
Lauréate de la Bourse suisse Textes-en-Scènes SSA 2017 et de la Bourse Auteure confirmée 2017 de la Ville et du Canton de Genève, elle a plusieurs fois collaboré avec le Festival d’Avignon et a présenté son travail sur différentes scènes suisses et internationales.
En 2015 elle a développé le projet « La Phrase » à Mons-Capitale européenne de la Culture et a depuis développé plusieurs ouvrages littéraires dans l’espace public, dont le « Voyage entre les langues » ou « De l’Une à l’autre - Isabelle Eberhart » qui fut enrichi d’une exposition.
Elle est dramaturge associée au théâtre Le Poche de Genève pour la saison 2020/2021. Elle est également chercheure associée au Crepa de Sembrancher.
Elle collabore étroitement avec les photographes Pierre Liebaert et Magali Dougados. Elle développe avec cette dernière le projet « Recadrage 20/22 » projet de recherche et d’exposition qui se déploie de 2020 à 2022 au fil de différents rendez-vous, dont le festival Les Créatives de Genève, le Festival Histoire & Cité de Genève, la Biennale de la photographie No'Photo.
Elle enseigne la sémiologie de l’image au CFPArts de Genève et intervient à la HEAD (Haute école d’art et de design) de Genève.
Son essai La Pensée, la Poésie et le Politique a été monté en solo à La Comédie Française par le comédien sociétaire Christian Gonon en octobre 2020.
https://blogs.mediapart.fr/karelmenin/blog
www.karellemenine.net
Projet : résidence de compagnonnage et d'expérimentation.
Cette artiste a rencontré un vif succès lors de son passage à Toulouse dans le cadre de la Journée d’Etude « Faire vivre le livre autrement » organisée par Occitanie Livre & Lecture le 15 novembre 2021
Voir ici une vidéo et un article sur son oeuvre et ses projets :
https://www.occitanielivre.fr/karelle-menine
Objectifs : Examiner la relation entre la littérature et l’espace public.
-Travailler la présence de textes littéraires dans des lieux publics, dans différents espaces que la communauté est appelée à partager (et ceci dans plusieurs communes de l’agglomération).
-Recenser et analyser des textes littéraires auxquels on accorde souvent peu d’importance, sur des murs, des trottoirs, des vitres… S’interroger sur le statut souvent ambigu de ces textes et sur la relation qu’ils entretiennent avec les lieux où ils se trouvent.
-Rencontrer des artistes qui ont des recours à des matériaux textuels et « sortent » leurs oeuvres dans la rue, réfléchir aux divers supports qui modifient les habitudes de lecture.
-Rencontrer le public et mesurer sa perception, ses envies, ses émotions.
-Imaginer des formes de création singulières dans la ville.
Mariette Navarro à Lombez à la Maison des Ecritures Lombez Occitanie (32)
Mariette Navarro © DR
Après des études de Lettres Modernes et d'Arts du Spectacle, Mariette Navarro entre à l’École Supérieure du Théâtre National de Strasbourg (2004 à 2007). Elle travaille comme dramaturge pour différents théâtres et compagnies, fait partie de comités de lecture et du collectif d'artistes de la Comédie de Béthune depuis 2014. Elle est autrice de saison aux Scènes du Jura pour la saison 15-16, et en résidence au théâtre de l'Aquarium pour la saison 17-18.
Elle co-dirige la collection Grands Fonds chez Cheyne éditeur.
Elle intervient régulièrement dans les écoles supérieures d’art dramatique (ENSATT, ESAD, CNSAD).
Elle écrit notamment pour les metteurs en scène Matthieu Roy (Prodiges®), Caroline Guiela Nguyen (Elle brûle), Anne Courel (Les feux de poitrine) François Rancillac (Les hérétiques), Hélène Soulié (Scoreuse) , et la chorégraphe Marion Lévy (Les Puissantes, Et Juliette, Training).
Elle a publié des textes dramatiques chez Quartett mais aussi de la poésie (Les chemins contraires, Cheyne, 2016 et Alors Carcasse, Cheyne, 2011 prix Robert Walser 2012) ainsi qu’un roman Ultramarins.
Son roman, publié chez Quidam éditeur en 2021 a obtenu une mention spéciale du prix Hors Concours.
Projet : résidence de création.
La publication d’Ultramarins et le succès que rencontre ce texte décident Mariette Navarro à s’accorder une « Année d’écriture » à partir de l’été 2022. Une résidence vient à point nommé pour assurer une part de cette prise de risques.
Dans une réflexion à l’occasion d’un questionnaire élaboré par Bruno Latour, elle pointe le besoin du temps long et de la profondeur du travail de création.
Dan Nisand à Calvignac à la Maison De Pure Fiction (46)
Dan Nisand © Chloé Vollmer-Lo
Dan Nisand a fait de l’Alsace où il est né en 1978 le cadre de son premier roman, Les Garçons de la cité-jardin (Les avrils, 2021). À Strasbourg, il a grandi près de la cité-jardin Ungemach, dont l’atmosphère particulière l’a si durablement marqué qu’il a éprouvé le besoin de la réinventer dans la banlieue mulhousienne pour pouvoir y développer son intrigue.
Son parcours – classes préparatoires à Strasbourg, école HEC en région parisienne, débuts dans l’édition à Paris en tant que contrôleur de gestion – est marqué par l’intention toujours frustrée d’écrire. C’est seulement en 2007 qu’il parvient à publier un premier texte, la novella Morsure, aux éditions Naïve. En parallèle, il s’efforce de vivre de sa plume, écrivant sous pseudo, réécrivant, corrigeant des textes pour l’édition, mais aussi pour la presse : plus de 700 récits de faits divers composés pour Le Nouveau Détective lui auront beaucoup appris en matière d’écriture et de narration. À l’heure actuelle, père de deux enfants et installé en Seine-Saint-Denis, il s’efforce de conjuguer son travail littéraire avec une activité de pigiste chez Paris Match et de rédacteur pour des projets de musées ainsi que pour l’édition kiosque. Il écrit régulièrement pour la revue « Décapage ».
https://www.lesavrils.fr/auteur/dan-nisand/
Projet : résidence de création.
Ecriture du roman Uzziel.
« J’irai en résidence pour la plongée dans le texte et ses difficultés, la traque obsessionnelle du mot, la révision incessante de la phrase. J’irai pour la torture des moments de doute, de vide, pour ces insupportables pertes de temps où le texte paraît ensablé mais avance quelque part dans l’esprit, sans qu’on sache où ni comment. J’irai pour l’affrontement, j’irai pour l’adversité, la terreur de l’échec, j’irai avec l’objectif qu’au terme de ces quatre semaines, mon roman ait vraiment avancé, dans sa structure, dans sa masse, dans le sortilège dont il devra nécessairement être tissé pour se hisser à la hauteur des attentes que j’ai placées en lui. Dans cette résidence qui semble un paradis, je vais au-devant de l’enfer. Aucun projet ne m’a jamais autant réjoui ». Dan Nisand
Anne Pauly à Lombez à la Maison des Ecritures Lombez Occitanie (32)
Anne Pauly © DR
Née en 1974, Anne Pauly fait des études de lettres modernes à l'Université de Nanterre et suit un master de création littéraire à l'Université Paris-VIII. Elle a travaillé comme relectrice et secrétaire de rédaction.
Son premier roman Avant que j'oublie est publié en août 2019 chez Verdier ? Il relate son deuil à la mort de son père. Elle y raconte la violence conjugale, l'alcoolisme et les sentiments partagés qu'elle éprouve à l'égard de cette figure paternelle.
Le livre est présent dans les premières listes du prix Goncourt, du prix Femina et du prix Médicis, et est finaliste du Goncourt du premier roman. Il obtient le prix du livre Inter 2020, le jury étant présidé par Philippe Lançon.
Elle fait partie des femmes scénaristes de la série télévisée H24, diffusée par Arte et portant sur les violences faites aux femmes. Elle est également contributrice de la revue féministe « La Déferlante »
Projet : résidence de création.
2ème roman à paraître aux éditions Verdier.
Consciente des périls qui attendent le deuxième roman après le succès inattendu du premier, Anne Pauly prend le temps de lui accorder un soin particulier. La résidence participera de cette attention.
Christophe Siébert à Vauvert aux Avocats du Diable (30)
Christophe Siébert © DR
Poète, écrivain et performeur, Christophe Siébert vit à Clermont-Ferrand. Ses premiers textes paraissent en 1998, sous la forme de fanzines autoédités. Son premier roman J’ai peur paraît en 2007 à La Musardine. Une vingtaine d’ouvrages suivra, la plupart chez des éditeurs underground.
Ses livres, influencés par le roman noir, la science-fiction et l'horreur, donnent une voix aux gens qui vont mal, quels qu'ils soient et communiquent au lecteur, au moyen d'une écriture sèche, des émotions fortes. En 2018, les éditions Au diable vauvert décident d’accompagner la suite de son parcours. Métaphysique de la viande, son premier livre paru chez cet éditeur a obtenu le prix Sade en 2019.
Depuis plus de vingt ans il participe à la scène alternative, aussi bien en éditant des fanzines (en solo et en collectif) qu’en se produisant dans des lieux autogérés et des cafés-concerts pour lire ses textes, accompagné tantôt de musiciens, tantôt d’une bande-son composée par ses soins. Son public l’apprécie pour le caractère sombre et viscéral, oppressant et immersif de ses lectures, dont on peut trouver de nombreuses captations sur internet.
Il a également joué dans des cadres plus institutionnels, tels que les théâtres des Treize Vents à Montpellier, et de L’Elysée à Lyon, sans oublier le Point FMR à Paris ainsi que dans des librairies partout en France.
Christophe Siébert dirige également la collection « Les Nouveaux Interdits » pour La Musardine (13 titres parus à ce jour). En tant qu’éditeur, il se fixe pour but de redonner ses lettres de noblesse à l’érotisme en proposant, loin des clichés d’un genre souvent victime de sa médiocrité, des romans ambitieux, portés par des voix fortes, en prise avec le monde contemporain.
Projet : résidence de création.
Finalisation, révisions et relecture (en mode « gueuloir ») du livre Ecrits de prison.
Actuellement engagé dans un cycle intitulé Chroniques de Mertvecgorod, Christophe Siebert emprunte aussi bien aux littératures de l’imaginaire, au polar, à la littérature générale qu’au faux documentaire. Il souhaite raconter dans cette saga l’histoire, depuis les années 70 jusqu’en 2050, d’une mégapole fictive située entre la Russie et l’Ukraine.
Le corpus principal se constitue de huit volumes publiés par les éditions Au diable vauvert. Le premier, Images de la fin du monde, sélectionné en 2021 pour le Grand Prix de l’Imaginaire, est paru en mars 2020 ; le suivant, Feminicid, soutenu par la bourse « Année sabbatique » du CNL, est sorti en septembre dernier ; le prochain, Ecrits de prison est en cours d’écriture et sera publié en 2023.
Outre ce corpus principal, d’autres ouvrages, signés de son nom ou bien par des hétéronymes (à la manière d’Antoine Volodine), destinés à d’autres éditeurs, poursuivront l’exploration de cet univers et de ses personnages à travers des voix différentes et complémentaires, en interrogeant constamment les rapports entre fiction et réalité. Il prend beaucoup de plaisir à tisser un labyrinthe intertextuel qui sert d’outil pour explorer de manière oblique et distanciée le monde contemporain dans ses aspects les moins reluisants : trafics divers, rapports de domination entre les individus, corruption politique, violence individuelle et étatique, etc.
Laurent Whale à Vauvert aux Avocats du Diable (30)
Laurent Whale © DR
Né au Royaume uni en 1960, de mère française et de père britannique, Laurent Whale possède la double nationalité. Il est installé en France depuis 1990 et vit en région parisienne depuis 1995.
En parallèle de l’écriture de ses romans et nouvelles, il donne des cours d’alphabétisation, de français, de FLE (français langue étrangère) et d’anglais pour des organismes en entreprise et à domicile avec un statut d’indépendant.
Son premier roman de science-fiction est paru en 2006. (Le chant des psychomorphes, Rivière Blanche, 2006 (Lokomodo 2011). Six autres ont suivi. Depuis 2014 il écrit plutôt des thrillers dont la trilogie : « Les rats de poussière » aux éditions Critic et un roman, qui s’intègre dans un projet plus ambitieux sur fond de dérives sociales et écologiques, Skeleton Coast, paru chez son nouvel éditeur Au diable vauvert en 2021 (finaliste en lice prix Bob Morane) Son prochain roman, Le vol du boomerang paraitra chez le même éditeur, avec toujours un angle social et écologique.
Projet : résidence de création.
Ecriture d’un roman d’aventure sur la colonisation de l’Australie.
L’ouvrage concernera non seulement l’appropriation des terres et le gommage des cultures par l’assimilation forcée liés à la colonisation de l’Australie, mais aussi au sens plus large, d’autres peuples. En parallèle, il souhaite démontrer la capacité d’adaptation et d’innovation des humains soumis à ces spoliations. Il s’agit de construire une image aussi proche que possible de la réalité actuelle et de ses perspectives possibles.
Ce ne sera pas un document ethnographique, mais un roman utilisant des données réelles. Ses objectifs : « éclairer sans aveugler, instruire, éveiller dans le plaisir d’un voyage aux rebondissements multiples ». Pour cela il a l’intention de s’immerger dans la culture et l’identité des peuples aborigènes, ces gens qui ne possédaient rien et qu’on a néanmoins dépossédés de tout.
La culture aborigène est en cela représentative des dérives colonisatrices qu’elle regroupe à elle seule l’ensemble des aspects trouvés sur d’autres continents, que ce soit l’Asie, les Amériques Nord et Sud et, bien sûr l’Afrique.
Il sera accompagné par des chercheurs en anthropologie du CNRS, Barbara Glowczewski et Eddie Mittelette ainsi que par des acteurs locaux.