Toulouse et la Haute-Garonne dans la guerre

Auteur(s)
José-Ramon Cubero
Editeur(s)
Cairn
ISBN
2-35068-222-6
978-2-35068-222-8
EANS
9782350682228
Date
Collation
327p. ; 25 x 23 cm ; épaisseur : 2.7 cm ; reliure : Broché
José Cubera est agrégé d'histoire. Professeur honoraire, il a croisé sa carrière professionnelle dans le Midi avec les recherches historiques et un engagement dans la vie associative dans le domaine social et culturel Il s'est particulièrement intéressé aux phénomènes sociaux et politiques cantonnés dans la marge par les sociétés de leur temps, aussi bien aux vagabonds dont il a tracé l'histoire du Moyen Age à nos jours, qu'aux groupes humains en butte à l'hostilité, voire aux persécutions, des protestants pendant l'affaire Calas aux Italiens victimes de l'italophobie à la fin du XIXe siècle. Un champ d'étude large qui lui permet d'aborder le phénomène de l'exil avec les républicains espagnols du les banlieues, quartiers de relégation touchés par la « fracture sociale ». Plus récemment, son attention s'est portée sur les deux conflits mondiaux qui ont fait l'objet de plusieurs publications à partir de documents d'archives, la thématique spécifique des violences, faites aux femmes en temps de guerre étant l'objet quant à elle d'une vaste synthèse avec La femme et le soldat. José Cubera a publié une quinzaine d'ouvrages et de nombreux articles. Il a participé sur Sud Radio, France Inter et France Culture à des émissions comme Deux mille ans d'histoire, Concordance des temps et Les lundis de l'Histoire. Il a aussi été invité pour présenter ses ouvrages-sur les chaînes de la télévision publique comme Antenne 2, France 2 et France 5. Trop durablement méconnu, le fonds Germaine Chaumel constitué de milliers de photographies nous invite à retrouver la vie quotidienne à Toulouse et dans la Haute-Garonne pendant les « années noires ». Accréditée à partir de 1935 par des journaux régionaux et nationaux, puis internationaux à partir de 1938, dont le New York Times, Germaine nous fait vivre de l'intérieur la dureté des temps, les privations, la hantise du ravitaillement, la rigueur des hivers. Mais elle révèle aussi des aspects que la mémoire collective a parfois voulu oublier. Son regard traduit la détresse des réfugiés, quels qu'ils soient, la tristesse et le deuil portés par la défaite. Elle capte les regards, les attitudes. Mais elle dévoile aussi les nouveaux rituels qui expriment la volonté de Vichy d'encadrer la population : serments répétés, défilés incessants, manifestations de loyalisme à la personne de Pétain... Bien sûr, elle aussi est présente avec son Rolleiflex lors de la libération de Toulouse au moment où le jeune Jean Dieuzaide réalise son véritable premier reportage photographique. C'est alors que les Toulousains découvrent les résistants sortis des maquis ou de la clandestinité. Germaine et Jean, chacun de son côté, les fixent à jamais sur la pellicule. Leurs visages sont dès lors, tout au moins pour certains, devenus familiers. Avant leur sortie de l'ombre, les résistants, clandestins mais poursuivis et durement réprimés, tant par Vichy que par l'occupant, sont donc des anonymes. Pour respecter la logique de l'ouvrage fondée sur un dialogue constant entre la photographie et le texte, il a fallu évoquer l'émergence et l'organisation de la Résistance par le recours à d'autres fonds relevant d'archives publiques et privées.
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