Le 16e round
« Here's the story of the Hurricane/The man the authorities came to blame/For somethin' that he never done/Put in a prison cell/but one time he could-a been/The champion of the world », chantait Bob Dylan en 1974.
Impressioné par Le 16e Round, Dylan prend fait et cause pour le boxeur ; il le visite en prison, écrit la chanson « Hurricane » et monte une tournée et un concert de soutien.
Dans cet implacable plaidoyer pour une justice équitable, Rubin Carter (1937-2014) nous raconte les États-Unis de la ségrégation, son enfance dans une société brutale et raciste, les sévices des maisons de redressement. Ayant trouvé sa voie dans la boxe, sa carrière s'achève en mai 1967, lorsqu'il est reconnu coupable du meurtre de trois Blancs dans un bar du New Jersey et condamné à la prison à vie. Le combat qu'il mène alors derrière les barreaux est une dénonciation crue et cinglante du système judiciaire, un appel pour obtenir un nouveau procès.
Malgré l'impact de cette autobiographie et la mobilisation en sa faveur, Rubin Carter devra attendre 1985 pour retrouver la liberté. Il se consacra alors à la défense des condamnés à tort. Son rôle a été tenu à l'écran par Denzel Washington en 1999.
« Rubin s'est réveillé en prison et est devenu un homme libre. »
Nelson Mandela