L'attente du soir
Ils sont trois à parler à tour de rôle, trois marginaux en bord de monde. Il y a d'abord Giacomo, vieux clown blanc, dresseur de caniches rusés et compositeur de symphonies parfumées. Il court, aussi vite qu'il le peut, sur ses jambes usées pour échapper à son grand diable noir, le Sort, fauteur de troubles, de morts et de mélancolie. Il y a la femme grise sans nom, de celles qu'on ne remarque jamais, remisée dans son appartement vide. Elle parle en ligne et en carrés, et récite des tables de multiplications en comptant les fissures au plafond pour éloigner l'angoisse. Et puis il y a le môme, l'enfant sauvage qui s'élève seul, sur un coin de terrain vague abandonné.
L'Attente du soir s'inscrit dans la lignée des premiers romans ambitieux et radicaux. Certaines des dernières pages rédemptrices du récit illuminent un beau talent choral, une belle énergie à manier ses personnages.
Nils C. Ahl, Le Mondes des livres
Un premier roman ample et ambitieux (...), zébré du trafic cruel et sournois des désirs frustrés, riche et résonnant de ces splendeurs clandestines qui ferraillent parfois à l'horizon chimérique de nos rêves.
Richard Blin, Le Matricule des Anges
C'est immédiatement prenant, envoûtant même, évoquant à la fois les enfants d'Agota Kristof ou de Romain Gary, avec quelque chose de pourtant inouï et de jamais vu.
Jean-Louis Kuffer, 24 Heures
Tatiana Arfel regarde au plus profond des êtres, pour en extirper ce qu'ils ont de plus beau.
Marine Landrot, Télérama