Giorgio Vasari : le livre des dessins : destinées d'une collection mythique
Le livre des dessins
Destinées d'une collection mythique
En 1568, à Florence, Giorgio Vasari publie la seconde version des Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes, ouvrage destiné à fonder l'historiographie de la Renaissance italienne. Il ne cesse d'y évoquer un « Livre des dessins », miroir graphique de ses Vies littéraires, dans lequel il avait réuni les plus belles feuilles des maîtres dont il rapporte la biographie et l'oeuvre.
Le Livre disparaît au lendemain de la mort de Vasari, pour devenir l'objet de la fascination des collectionneurs des XVIIe et XVIIIe siècles. L'image que ces connaisseurs ont construite du grand recueil perdu a dominé jusqu'à ce jour les études historiques. Mais la découverte, faite en 1950, sur une feuille que l'on pensait avoir appartenu au Livre, d'un signe jusqu'alors inaperçu, vient, aujourd'hui, briser cette tradition séculaire. De cette métamorphose surgit la figure d'un extraordinaire collectionneur : Niccolò di Sinibaldo Gaddi.
On rencontrera, parmi tant d'autres, en parcourant et le Livre et la collection Gaddi, Luca della Robbia, Paolo Uccello, Mantegna, Léonard, Raphaël, Andrea del Sarto, Sodoma, Rosso et Parmigianino, ou encore la fascinante Sofonisba Anguissola.