Ceux qui restent : en Afghanistan, au Liban, au Sénégal, au Guatemala, en Tunisie malgré la guerre, la persécution, la pauvreté extrême
Au fond d'eux, tous ressentent le même vide, incommensurable. Tous ressassent ce temps où la vie était douce, où envisager sereinement l'avenir était possible. De l'Afghanistan au Guatemala en passant par le Sénégal, la Tunisie, ou encore le Liban, ils sont nombreux à avoir dû fuir leur patrie, à cause de la guerre, de la pauvreté, parce qu'ils ne parvenaient plus à cultiver leur terre, parce que leur orientation sexuelle les condamnait... Comment leurs proches, qui n'ont pas pu ou voulu partir, endurent-ils ce départ ?
Pendant deux ans, à travers cinq pays, Célia Cuordifede a interrogé une quarantaine de personnes qui ont vu s'exiler un père, un fils, une soeur ou un ami. Certains se sont donc retrouvés seuls pour affronter un quotidien marqué par la disparition ou le décès de l'un des leurs sur une route clandestine, d'autres ont vu au contraire leur condition de vie s'améliorer, à un prix fort : celui des sacrifices et, parfois, de la séparation à jamais.
Un document fort et original qui, en retraçant les trajectoires de ces familles, en faisant leur portrait, répond à une question trop rarement posée : que deviennent ceux et celles qui restent dans leur pays d'origine malgré les épreuves qui les accablent ?