Karelle Ménine
© André Delvigne
Karelle Ménine © André Delevigne
Karelle Ménine
Autrice pluridisciplinaire
> Ses projets
> Son blog sur Mediapart
> Extraits vidéos de ses projets
‘’Travailler la littérature à partir d’un lieu, d’un quartier, d’une rue, d’un document, c’est travailler avec le singulier et le commun. C’est écrire avec toutes les langues de ce quartier, tous les mystères de ce document, tout le hasard des rencontres.
C’est inviter les livres à quitter leur lieu habituel pour se déplacer
vers un « quelque part » différent :
l’espace extérieur.
C’est inviter les passants à regarder autrement. Il s’agit avant tout de (re)mettre la littérature
au cœur de la Cité.’’
Karelle Menine
Adaptation de son essai La Pensée, la Poésie et le Politique (Les Solitaires intempestifs, 2015) par Christian Gonon à La Comédie française (octobre 2020)
> critique sur www.theatre-suresnes.fr
> critique sur sceneweb.fr
Dernières publications
> Boum, éditions La Joie de Lire, 2016 (traduction en Chine 2020).
> La Phrase, expérience de poésie urbaine, Gallimard, 2016
> Voyage entre les langues, Gallimard 2018
> Invisible absence, Karelle Ménine et Magali Dougados, L’Etui I, 2020, publication qui accompagne Recadrage : un projet de recherche et d’exposition ’Auteure inconnue’ interrogeant à travers la littérature et la photographie la façon dont se construit notre regard sur le monde. Ce projet s’appuie sur les travaux singuliers d’Isabelle Eberhardt (1877-1904) et Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) ainsi que sur ceux d’artistes femmes ayant arpenté ces champs artistiques de 1850 à nos jours.
Karelle Ménine est une historienne et autrice franco-suisse vivant à Genève. Son travail s’attache à interroger notre rapport à la littérature et aux langues via des pièces de théâtre, des essais, et des installations.
Lauréate de la Bourse suisse Textes-en-Scènes SSA 2017 et de la Bourse Auteure confirmée 2017 de la Ville et du Canton de Genève, elle a plusieurs fois collaboré avec le Festival d’Avignon et a présenté son travail sur différentes scènes suisses et internationales.
En 2015 elle a développé le projet « La Phrase » à Mons-Capitale européenne de la Culture et a depuis développé plusieurs ouvrages littéraires dans l’espace public, dont le « Voyage entre les langues » ou « De l’Une à l’autre - Isabelle Eberhart » qui fut enrichi d’une exposition.
Elle est dramaturge associée au théâtre Le Poche de Genève pour la saison 2020/2021. Elle est également chercheure associée au Crepa de Sembrancher.
Elle collabore étroitement avec les photographes Pierre Liebaert et Magali Dougados. Elle développe avec cette dernière le projet « Recadrage 20/22 » projet de recherche et d’exposition qui se déploie de 2020 à 2022 au fil de différents rendez-vous, dont le festival Les Créatives de Genève, le Festival Histoire & Cité de Genève, la Biennale de la photographie No'Photo.
Elle enseigne la sémiologie de l’image au CFPArts de Genève et intervient à la HEAD (Haute école d’art et de design) de Genève.
Son essai La Pensée, la Poésie et le Politique a été monté en solo à La Comédie Française par le comédien sociétaire Christian Gonon en octobre 2020.
Vidéo La création hors les pages... sur les murs !
Article Lier par Karelle Ménine (janvier 2021)
L’espace public est naturellement et historiquement un espace d’écriture. Il est public parce qu’il est lieu de vies, de croisements, de bâti, de réunion. Mais avant tout, même s’il a changé de nature au fil des siècles, il est un lieu parlant.
Cet espace, en plus d’être un espace graphique, cartographie le texte que j’y place. Il l’invite, le circonscrit, l’accueille. En étant ma page blanche, il m’impose ses contraintes.
La littérature, tout comme toute forme d’art, nécessite de prendre en considération ce qui a déjà été composé. On n’écrit jamais seul.e. Les écrits foisonnent mais ne s’inscrivent pas dans le vide et le poète Rainer Maria Rilke disait de l’écrivain.e qu’il/elle est celui ou celle « qui poursuit la phrase laissée en points de suspension par l’écrivain.e précédent.e… ». Pour poursuivre une phrase, il faut donc prendre en compte ce qui la compose. Le pré-texte (texte écrit avant le texte actuel) est en cela fondamental. Et il y a différents chemins pour aller à sa rencontre.
> Lire l'intégralité de cet article écrit par Karelle Ménine spécialement pour cette journée.