FERRARI FLORENCE

Biographie : Écrivain, poète et conférencière, titulaire d’une licence de droit public (option Histoire), Florence Ferrari est auteure de romans dans lesquels « l’aventure, les intrigues, les rebondissements sont indissociables de la pédagogie » (Midi Libre). Membre d’honneur de l’association Histoire et Information, elle vit à Montpellier et donne habituellement des conférences sur le catharisme, les Templiers, l’Égypte ancienne. Découvrez la conférence de Florence Ferrari sur la pharaonne Hatshepsout : https://youtu.be/YHHCsFnY29A?si=dBpO7CsIJeXvBeSa Bibliographie non exhaustive : Germe de vie, association AEM, 2023 (poésie). L’Aube de la liberté, éd. Champs-Élysées Deauville, 2020 (roman historique). Le Chevalier du Temple, éd. TDO, 2020 (roman historique). Le Dernier Comte cathare, éd. TDO, 2019 (roman historique). Salomon, éd. Tapuscrit, 2019 (roman historique). Hatshepsout, la fille du dieu soleil, éd. Nombre 7, 2019 (roman historique). À l’orient des rêves, co-auteur Patrick Simon, éd. du Tanka francophone, 2019 (poésie). Mezza voce, éd. Tapuscrit, 2018 (roman). Le Passeur d’âmes, éd. Tapuscrit, 2016 (roman historique). Vercingétorix, le Libérateur, éd. Noumène, 2016 (roman historique). La Porte d’Hermès et Bleu de cendres, éd. Liberfaber, 2014 (poésie). Arrêt sur images, éd. Paul Mike, 2012 (nouvelles). Traduit en occitan (lo Sauta Rocs) en 2016. La Légende de Montmorin, éd. Eyetime, 2011 (roman historique). Extrait : Salomon Prologue « Garde parfaitement ton cœur ; la vie n’acquiert de qualité humaine que par lui. » J’ai décidé d’écrire mes mémoires sous la forme d’un livre qui t’est adressé, à toi, mon fils, afin que tu apprennes à me connaître, un peu. J’ai follement aimé ta mère, celle que j’appelais « la reine ensoleillée », celle qui avant de me quitter m’a murmuré ; « tout est vent parfumé et léger ; on ne retient pas plus une femme que la grâce de Dieu ». Son cœur était plein de ces paroles si belles toujours prêtes à éclore. C’est pour cela que je l’ai aimée. Profondément. Trop, sans doute. Après son départ qui était aussi le tien, je me suis laissé glisser dans un gouffre sans fond. Une terre ombreuse. Une nuit lourde. C’est un vieillard aux tempes blanchissantes qui s’adresse à toi. On dit que la vieillesse fait partie de la durée ! Cela m’aide à m’en contenter… Par où vais-je commencer le récit de ma vie ? Mais de quelle vie, au fait ? Suis-je seulement réellement vivant, au sens où l’entendent la plupart des gens ? Il y a si longtemps que je ne m’appartiens plus. Ma vie n’est qu’un de ces instants qui s’envolent à tire-d’aile, déjà porté par l’oubli… Autrefois, je voulais figer cette mobilité. Faire du temps poussière un espace de glaise. Pour y construire mon éternité. Autrefois, j’étais un grand roi.