Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Roman noir, polar
Livre jeunesse
Littérature
Fantastique et SF
Culture régionale
Conte
BD, Manga
Animations(s)
Lecture
Conférences
Biographie :
Née en 1960, mes parents ont eu la bonne idée de me donner le nom d’une Bansidh et non des moindres, l’amante de Merlin l’enchanteur : Viviane.
J’ai vécu au Mans, entourée de forêts de chênes enchanteresses. Une fois entrée dans cette forêt, c’est la forêt qui vous accompagne et se déplace avec vous. C’est le cœur du sauvage et du fantastique..
Elle m’environne, même quand je foulais mes chers pavés toulousains ou le sol administratif d’une préfecture austère.
A la fac de droit de Toulouse, j’ai découvert l’Histoire. Avec trente étudiants sur 700 inscrits j’écoutais fascinée un très vieux professeur parler de Toulouse au Moyen Age comme s’il évoquait des souvenirs personnels. Beaucoup de mes textes ont une solide base historique.
Maitrise de droit public, DEA de droit européen à Toulouse, licence en ressources numériques en 2009 à Montpellier, je travaille pour Marianne, la République.
La navigation littéraire a commencé en 1999 par un navire imaginaire voguant toutes voiles gonflées vers l’aventure. « Le Cerbère naviguait. » C’était le début des « Mondes du Trickster ».
Les livres poussent naturellement sur le terreau de ce monde plein de bruit et de fureur, se nourrissent de rêves, de cauchemars, de poésie. Les mots ont le pouvoir de donner une forme au chaos et nourrissent l’esprit du lecteur.
Pour écrire "Masky", il fallait vivre à la Renaissance, manger la nourriture morave, écouter les confidences d’un prêtre, d’un médecin, d’un juge et d’une sorcière vivant en 1600. Je me suis promenée dans le karst morave, j’ai appris le tchèque et contemplé une broderie en sachant que c’est une expression antique de prière pour les slaves.
Ecrire un livre, c’est le vivre.
J’aime développer des approches originales, jouer avec l’Histoire mais aussi les mauvais genres : la Fantasy, le fantastique, le steampunk, la science-fiction, le policier... en balançant entre humour, et effroi.
Bibliographie non exhaustive :
Le Prince Dragon et les cinq royaumes, éd. Comédia, 2011 (SF).
Masky le masque du loup, éd. Argemmios, 2011 (thriller fantastique historique).
Les voyages lunaires, calligraphies de Anne-Marie Jeanjean, éd. Tardigradétions, 2010 (beau livre).
Game is over, in "Les Chutes", anthologie "Phénix Mag", 2008.
La webletter de l’archiviste, la révolte des vignerons, in "1907/2007 Nouvelles de la Révolte", éd. Cap Bear, 2007 (nouvelle).
Manuscrit trouvé à Montpellier, in revue "Septimanie", Conseil régional du Languedoc-Roussillon, 2005.
The three jewish horsemen, in "Tales of the shadowmen", volume 1, JM et Randy Lofficier, éd. Black Coat Press Book (USA), 2005 (nouvelle).
La Lune, in revue "Le boudoir des Gorgones", 2004.
La Morrigan, éd. Liber Mirabilis, 2004 (fantastique).
Ogeme, in revue"Martobre", éd l’Agly, 2001 (nouvelle).
Les mondes du Trickster, éd. l’Agly, 2001 (heroic fantasy).
L’étrange aventure de Damien Bouton, in revue "CIVIC", Ministère de l’Intérieur, 1999 (nouvelle).
Extrait :
Si je le veux, il mourra (extrait de "Masky, le masque du loup")
Comment nait une amazone. Marie une jeune femme de 20 ans a vu ses proches emprisonnés pour sorcellerie, son mari a été tué par le Juge Navratil, qui associé à un gredin, Batista, terrorise la contrée.
Les incantations sont historiques (notamment la formule de merseburg)
Couverte d’une ancienne cotte de maille et de cuir allemande, ornée de clochettes à la ceinture, Marie penchée sur le feu l’alimente à grandes brassée, tend les mains à sa chaleur. Les larmes aux yeux, pour desserrer son cœur, elle pousse un cri guerrier qui sonne clair dans la grotte, repris par l’écho sous les voutes du temple de la Dame.
Alors, défaisant ses cheveux, elle marche de long en large en hurlant, et le visage transfiguré par une colère sacrée, elle chante :
« Giva, aide-moi !
Perun, dieu tonnant, dieu de la guerre, aide-moi !
Je dis que les guerriers, amoureux du son de la bataille
Jetteront bientôt les mots de honte sur moi.
Un conte sera fait de moi, qui n’ai rien fait pour ma parente,
A moins que les assassins ne portent enfin une capuche rouge,
La tête couverte de sang !
Que la Terre écoute ce chant de mes chants ! »
Ses cheveux blond cendré défaits lui descendent jusqu’aux reins, on croirait voir la légendaire Zimehava, fille de Zibrid de Pernstejn, la dame blanche du château fort de la Pierre de l’Ours, au nord de Brno.
Zimehava était une guerrière accomplie, montant admirablement bien à cheval, maniant l’épée avec une facilité surprenante, excellente archère, sans peur pour sa propre vie. Zibrid, son père, voulait négocier avec les assiégeants de son château, mais Zimehava intrépide monta sur les remparts, armée de son arc. Elle tira dans les rangs ennemis, ne manquant jamais la cible visée, jusqu’à ce que son père furieux l’arrête d’un coup d’épée dans le cœur.
Oubliées les larmes. Marie s’agenouille, penchée au dessus du feu, l’esprit libéré de ses préoccupations, Marie retrouve les mots dits il y a longtemps par son père,
Marie lève les mains au dessus du feu et chante :
« Autrefois les Dises étaient assises,
Assises ici et là.
Certaines attachèrent l’ennemi,
Certaines guidèrent leur armée
Certaines défirent les liens des braves
Lénà, Brada, vous tous captifs !
Sautez hors des chaines
Echappez à l’ennemi ! »
Sautant sur ses jambes, elle brandit ses armes au dessus du feu en criant : « Ils veulent nous réduire par le fer et le feu, je vous libèrerai par le fer et le feu ! »
Levant la tête, elle appelle son faucon Kral, le roi.
- Porteur d’âme, emmène moi dans l’autre monde ! Roi Kral, donne moi ta force, ton habileté, ta précision ! Je pars en guerre !
Elle prend dans l’eau pure du bassin le chaudron de cuivre brillant comme de l’or, soigneusement frotté de sable. Elle tourne l’eau avec une baguette de coudrier.
- Montre-moi qui nous persécute ainsi ! C’est bien toi que je vois, Juge Navratil ! Reprend ces malheurs que tu nous envoies, qu’ils retombent sur toi ! Que ce moine fantôme obsédant le village se retourne vers toi et nous laisse enfin libre !
Marie surgit. Cinq flèches, pas une de moins, envoyèrent le juge Navratil en enfer.
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