Le prix Médicis étranger 2025 édité en Occitanie

Félicitations aux éditions Tristram qui ont publié "Les Bons voisins" de Nina Allan, tout juste récompensé du prix Médicis étranger 2025 !

Publié le 05/11/2025

L’Agence Unique, Occitanie Culture adresse toutes ses félicitations aux éditions Tristram, maison encore indépendante depuis sa création en 1987 à Auch (Gers), et toujours dirigée par ses deux fondateurs, Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot. Depuis bientôt quarante ans, Tristram développe un catalogue littéraire volontiers éclectique, dans lequel chaque auteur, chaque publication, frappe par sa singularité.

Les éditions Tristram ont noué, depuis plus de dix ans, une étroite et intense collaboration avec la romancière Nina Allan et son traducteur Bernard Sigaud. Les Bons voisins est leur huitième titre publié ensemble. Fière d’avoir désormais, comme elle le dit, « une histoire particulière avec les lecteurs français », Nina Allan s’investit sans compter dans la relation avec son traducteur et ses éditeurs de Tristram.

Nina Allan, l'une des voix les plus fortes de la nouvelle littérature britannique, a été découverte en France en 2013 lorsque Tristram a traduit son premier recueil de nouvelles, Complications (un succès critique, Grand Prix de l'Imaginaire en 2014), suivi d'un autre, Stardust (en cours d'adaptation au cinéma en France), puis d'une novella, Spin, et à l'automne 2017 de son premier roman, La Course (Prix Millepages). Parus en 2019 et 2023, ses romans La Fracture et Conquest, plébiscités par une critique unanime, ont tous deux figuré dans les sélections des Prix Médicis et Femina étrangers.

C'est avec ce huitième titre, Les Bons voisins, sorti cet été, que le travail de ce trio est enfin récompensé du prix Médicis étranger 2025.

Avant cette reconnaissance nationale, l’agence régionale du livre et la Région Occitanie avaient soutenu l'édition de cet ouvrage et ainsi favorisé la circulation de l'œuvre de cette écrivaine britannique.

Les Bons voisins de Nina Allan

Traduction de Bernard Sigaud
Editions Tristram
21 août 2025

Cath voudrait devenir photographe professionnelle. Pour l’instant, elle est employée dans un magasin de disques à Glasgow. Son patron, Steve, pense que ses photos s’apparentent à un travail de détective, car elles attirent l’attention sur des choses qui autrement passeraient inaperçues. Il a peut-être raison.
Ayant entrepris un nouveau projet — photographier des maisons où ont eu lieu des meurtres —, Cath retourne pour la première fois sur l'île où elle a grandi et vécu jusqu’à ses dix-huit ans. L’île de Bute fait partie de son identité : la maison aux courants d'air qui surplombait la baie, le sentiment de n’être nulle part, et les souvenirs avec son amie d'enfance, Shirley, avant le carnage familial perpétré par le père, John Craigie.
En arrivant à la maison Craigie, Cath découvre qu'elle est occupée par une analyste financière, Alice Rahman. Celle-ci, désireuse de fuir la ville et l’anxiété qu’elle ressentait à Londres, s’est récemment installée sur l'île. L’étrangeté de la situation rapproche Cath et Alice, et les amène à réexaminer le « familicide » commis par Craigie. Peu à peu, entre les murs de cette maison, Cath se familiarise avec la 
personnalité cachée de John Craigie et son obsession pour Richard Dadd — un artiste du XIXe siècle, schizophrène, égorgeur, qui aimait peindre des fées.
« Les Bons Voisins » est le premier roman noir de Nina Allan. Il s’agit d’une enquête sur le passé, sur ce qui échappe à notre compréhension, sur notre mémoire défaillante et notre propension à déformer les faits pour essayer de tenir nos traumatismes à distance.

Nina Allan

Nina Allan réside depuis plusieurs années sur le l'île de Bute, au large de Galsgow (là où elle a inscrit son dernier roman). Elle a tenu une chronique littéraire régulière dans le quotidien britannique The Guardian et termine aujourd’hui la rédaction de la biographie de J.G. Ballard, un ouvrage important, co-écrit avec son époux Christopher Priest, disparu il y a quelques mois.

Bernard Sigaud

Bernard Sigaud a traduit depuis 2006 plusieurs essais et romans pour Tristram, en particulier de J.G. Ballard (dont il a coordonné l'édition des Nouvelles complètes en trois volumes), de William S. Burroughs, et aujourd'hui de Nina Allan dont il est devenu le traducteur attitré (huit livres parus).

Relation autrice - traducteur

La traduction d’un texte de Nina Allan n’est jamais aisée. Elle mêle divers registres narratifs et styles d’écriture, fait entendre le « courant de conscience » des personnages, estompe la frontière entre le réel et le fantastique… Dans Les Bons Voisins, elle pousse la logique du roman d’enquête amorcée dans La Fracture (écrit juste avant) et joue avec les voix intérieures comme dans Conquest (écrit juste après). Ses textes sont également très référencés, ici avec l’œuvre de l’artiste britannique Richard Dadd, mais aussi les mythes locaux propres à cette vie insulaire en Écosse. La confiance mutuelle qui s’est établie entre l’autrice et son traducteur leur permet de traiter point par point les difficultés, en de constants allers et retours. Nina Allan a elle-même un bon niveau de lecture du français.