
Tous ici pour rester : repenser les traités et droits des autochtones au Canada
Qu'est-ce qui justifie la proclamation de la souveraineté et de la compétence de l'État canadien sur son vaste territoire, si ce n'est le poids de sa population majoritaire et son pouvoir de s'imposer ? Pourquoi les premiers habitants du Canada devraient-ils avoir à réclamer leurs droits sur ce qui était leur terre quand les colons sont arrivés ?
Ces interrogations, au coeur de tous les jugements des tribunaux sur les droits des autochtones, de tous les rappels aux obligations stipulées dans les traités et de toutes les négociations sur les revendications territoriales, sont, depuis près de trente ans, celles de l'anthropologue Michael Asch. Il réexamine dans Tous ici pour rester - dont le titre est extrait de la déclaration du juge Lamer, président de la Cour suprême lors de l'affaire Delgamuukw c. Colombie-Britannique - l'histoire du Canada sous le prisme des droits ancestraux et des relations entre les Premières Nations et les colons. Il aborde les raisons pour lesquelles les colons peuvent revendiquer leur droit de demeurer dans le pays, au-delà de leur pouvoir de l'imposer. En examinant diverses possibilités et points de vue, il propose une voie fondée sur le respect de « l'esprit et l'intention » de ces traités, qui, selon lui, pourrait désormais offrir aux deux communautés une manière éthique d'être « ici pour y rester ».