Sur Brassens et autres "enfants" d'Italiens
On ne s'attend pas à voir Georges Brassens en chef d'un choeur d'« enfants » d'Italiens. Même ses plus fervents admirateurs ignorent généralement qu'il était le fils d'une Italienne, comme il appelait affectueusement sa mère qu'il croyait, à tort d'ailleurs, napolitaine. Sans qu'il soit question de rechercher une hypothétique part d'italianité chez cet ennemi des porteurs de cocardes, le premier texte de ce recueil nous convie à une ballade dans l'univers familial, amical, musical, poétique et culinaire de Georges, qui se teinte, par touches tout de même assez nombreuses, de couleurs italiennes.
Dans les récits et témoignages suivants, font entendre leur voix d'autres descendants d'Italiens pour évoquer, avec pour principale motivation le plaisir de l'échange et du partage, des souvenirs « italiens » de leur parcours familial. Le résultat est une partition à plusieurs voix et, dans ce choeur d'« enfants » d'Italiens, chaque parcours prend sa valeur grâce aux échos qui résonnent d'un témoignage à l'autre.