Les Cévennes au XXIe siècle, une renaissance
Les Cévennes au XXIe siècle, une renaissance
Au début des années 1970, Jean-Pierre Chabrol écrit Le Crève-Cévenne qu'il sous-titre « les chants désespérés ». L'ouvrage symbolise le cri d'un pays qui se meurt dans l'indifférence générale. Quarante ans plus tard, les mas sont restaurés, des écoles rouvertes, des espaces à nouveau conquis. Dynamiques, volontiers novatrices, les Cévennes du début du XXIe siècle offrent le visage d'une renaissance. Elles le doivent en partie à un renouveau démographique dont Philippe Joutard avait entrevu l'élan dès la fin des années 1970.
En 2011, le Club Cévenol a organisé un colloque sur les nouvelles populations des Cévennes. De là est née l'idée de cet ouvrage. Chaotique, irrégulière, composée de strates disparates, la mutation démographique s'est accompagnée d'initiatives durables et originales, en particulier dans les domaines agricole et touristique. Les Cévennes ne sont pas mortes. Mais « la Cévenne » existe-t-elle encore ? Dans ce pays à l'identité plus culturelle que géographique, élevé dans l'idéal républicain et laïque, « terre de refuge » et de tolérance, l'apparition du vote Front National a été un choc.