L'amant pressé
«Sachez, reprit Napoléon menaçant, que toutes les fois que j'ai cru une chose impossible, j'ai mis encore plus d'ardeur à la désirer. Rien ne me décourage. Le "On ne peut pas" me stimule. Ce qui me cède m'ennuie, ta résistance me subjugue. Ton charme m'a porté à la tête, il me tient au coeur. Je veux - tu entends bien ce mot ? -, je veux te forcer à m'aimer !»
Le narrateur - on dirait qu'il s'est introduit dans l'intimité de Napoléon - nous révèle, au jour le jour, la vie privée de cet homme de génie qui régna sur l'Europe.
Un style enlevé sert des dizaines d'anecdotes, de situations inattendues, et presque autant de conquêtes féminines... Tour à tour impatient, fougueux, ému aux larmes, emporté, amoureux, ridicule, pathétique, léger aussi, Napoléon apparaît ici sous un jour peu connu. On voit comment «l'amant pressé» courtisa les femmes et l'Histoire avec la même énergie.
Jamais le souffle du roman n'avait ainsi déshabillé la vérité historique.