L.A. artificial
Los Angeles. 1990. Dans une avenue bordée de palmiers, un taxi s'arrête devant les studios de Manhattan Beach. En descend une jeune actrice de 19 ans, Sharon, choisie pour incarner l'héroïne principale du nouveau show de Joseph Richman : le pape du divertissement américain. Poupée à la beauté singulière et au caractère bien trempé, Sharon est un pur produit de 1'industrie hollywoodienne. Belle et irrévérencieuse, elle mène sa vie tambour battant entre voitures de luxe et consommations excessives. Diva des plateaux de télévision, très éloignée du personnage lisse et populaire qu'elle incarne à l'écran, elle multiplie les frasques et les aventures sans lendemain. Dans les coulisses des MBS, les coucheries, les excès et les rivalités sont légion. L'envers du décor s'avère beaucoup moins glamour et consensuel qu'il n'y paraît. Pendant, la guerre du Golfe les audiences de la série explosent, le casting accède à une renommée mondiale. Icône de télévision, Sharon est désormais au centre de toutes les attentions. En pleine vague grunge, elle croise Keith, frontman d'un groupe de rock alternatif, les Green Wheet. L'actrice commence une relation passionnée avec le chanteur qui lui ouvre les portes du Venom, un club sur Sunset. Découverte d'un monde captivant mais dangereux. Des paillettes d'Hollywood aux seringues du Strip, l'actrice mélange les genres en passant du mainstream à l'underground, non, sans en payer le prix.
L.A Artificial nous invite à suivre la lutte de Sharon contre le puritanisme et le dogmatisme pour se construire. C'est à la fois un roman d'éducation célébrant la liberté et une incursion dans la géographie des États-Unis, avec pour décor, la chaotique, l'obsédante et non moins trash ville de Los Angeles.