J.M. Barrie : celui qui préférait les fées aux femmes
En 1860, c'est en Écosse, au sein d'une famille de tisserands rigoristes, que James-Matthew Barrie voit le jour. Septième enfant de la fratrie, le garçon est petit, fluet et vit dans l'ombre de son frère, le charismatique David. Au fil des ans, le timide James-Matthew se réfugie dans un monde imaginaire. Des années plus tard, devenu journaliste puis écrivain, il débarque à Londres et travaille comme metteur en scène. La belle actrice Mary Ansell commence à s'intéresser à lui et James-Matthew accepte de l'épouser. Mais l'homme n'est pas fait du tout pour l'amour charnel et la vie conjugale. Il préfère être le confident de Sylvia Llewelyn-Davies, une jeune femme artiste qui est aussi la mère de plusieurs garçons. James-Matthew Barrie et ses enfants deviennent inséparables et c'est pour eux qu'il va écrire The Little White Bird (Le Petit Oiseau Blanc) puis Peter Pan, une histoire originale et troublante qui sera jouée sur les planches à Londres pendant plus de cinquante ans. Cependant, l'attachement fusionnel que porte James-Matthew Barrie aux garçons est parfois pesant, surtout vis-à-vis de Michael, le plus beau des cinq frères.
Mais hélas, sa fortune grandissante dont il fait largement profiter la famille Llewelyn-Davies ne pourra pas empêcher le destin de s'acharner sur eux...
De son oeuvre immensément riche et variée, la postérité retiendra surtout le personnage de Peter Pan. Ce héros volant, à la fois libre et païen, représente le contraire de ce que l'auteur a vécu dans son enfance marquée par la religion. Pourtant, Barrie partage avec Peter Pan la même douleur puisque, comme lui, il sera dans l'impossibilité de grandir...