Figures de l'errance et du labyrinthe : le mythe revisité
De l'Occident à l'Orient, du début de notre ère à nos jours, des invariants apparaissent, qu'il s'agisse de mythes païens, chrétiens, chinois ou précolombiens. L'événement originel et immémorial nourrissant l'imaginaire, le mythe peut survivre, mais ce faisant il se transforme pour devenir, à l'époque de la Modernité, distance, séparation, et partant, nostalgie des origines. Les mythes anciens sont alors revisités par les Modernes et d'universels ils se font plus personnels. Mais la persistance des traces est telle que l'analyse littéraire, linguistique, socio-politique, anthropologique ou artistique peut ramener bien des expériences singulières et des écritures à un ou plusieurs mythes anciens.
Les travaux inclus dans ce volume sont structurés selon trois axes, depuis les réflexions théoriques sur le mythe, en passant par les formes générales de l'errance (sous les espèces de la migration, de l'exil, de l'exode, ou encore du voyage et du vagabondage) pour arriver à la figure spécifique du labyrinthe, la source archétypale de celui-ci se trouvant dans un mythe crétois dont les acteurs sont, comme on le sait, Minos et Pasiphaë, le Minotaure, Dédale, Thésée et Ariane.