Correspondance entre Henri Fantin-Latour et Otto Scholderer : 1858-1902
Auteur(s)
Otto Scholderer , Henri Fantin-Latour Editeur(s)
Maison des sciences de l'homme Collection
Passages = Passagen, n° 24
ISBN
2-7351-1166-0
978-2-7351-1166-4
EANS
9782735111664
Date
Collation
522p. ; 17 x 24 cm ; épaisseur : 3.5 cm ; reliure : Broché
En 1858, le peintre allemand d'origine francfortoise Otto Scholderer
(1834-1902) en séjour à Paris rencontre le peintre français Henri Fantin-Latour
(1836-1904). Les deux jeunes artistes se lient d'amitié et dès
lors entretiennent un intense échange épistolaire jusqu'à la fin de leur
vie. Cette correspondance, conservée par les héritiers d'Henri Fantin-Latour
et par la bibliothèque de Francfort, constitue un rare témoignage
d'amitié franco-allemande à une époque marquée par les conflits entre
les deux pays. L'intérêt exceptionnel de ce document a conduit le
Centre allemand d'histoire de l'art à réunir cette correspondance et à
en établir une édition critique. Il en fait aujourd'hui paraître une sélection
et en proposera prochainement l'édition complète en ligne. À
travers ces lettres le lecteur peut apprécier comment chacun des artistes
a bénéficié du regard et de la culture de l'autre pour envisager les tendances
artistiques contemporaines. Loin des mythes de la bohème et
de l'inspiration créatrice, cet échange révèle également les difficultés
quotidiennes de la vie des artistes. Fantin-Latour et Scholderer s'entretiennent
au sujet de leurs amis artistes, tels Whistler, Legros, Cazin, de
leurs connaissances, commanditaires et marchands d'art, et c'est ainsi
tout un réseau artistique et culturel qu'il est possible de recréer à travers
ces lettres, réseau mal connu, qui s'est constitué par-delà les
frontières entre la France, l'Allemagne et l'Angleterre, où Scholderer
choisit de s'installer à partir de 1871. Tournant historique dans les relations
franco-allemandes qui ne rompt pourtant pas l'amitié des deux
hommes et n'empêche ni Fantin-Latour de conserver son admiration
pour Wagner, ni Scholderer de réaffirmer sans cesse son attachement
à la France. Cet échange épistolaire est un précieux document concernant
les goûts, les critiques et la culture visuelle de deux artistes du
XIXe siècle, il constitue un enrichissement considérable pour l'histoire
de la notion de réalisme à cette époque et d'un point de vue plus
général pour la compréhension de la circulation des idées et des goûts
à travers l'Europe du XIXe siècle.