Cagancho : créateur d'irréel; Cagancho : creador de lo irreal. Cagancho : idole du public mexicain; Cagancho : idolo del publico mexicano
« Tous les périls menacent l'homme de plume qui s'avise de parler de toros », disait Jean Cau. Quels risques démesurés prennent, alors, ceux qui osent aborder la question des toreros gitans... surtout s'il s'agit du plus incontrôlable de tous, Joaquín Rodríguez « Cagancho » ! Dans ce livre, les auteurs ont su se garder des inévitables écueils. Louis-Gilbert Lacroix a le prestige inégalable d'avoir vu « Cagancho » dans l'arène, Ignacio Garciadiego de l'avoir fréquenté assidûment. Le premier, déroule de manière rigoureuse (particulièrement pour la France, ce qui était inédit) la carrière du Gitan ; le second apporte (par ses anecdotes mexicaines et son sens du vécu) la touche chaleureuse et humaniste indispensable à toute biographie.
« Cagancho », source de passion et de controverses épiques, fournissait aux journalistes taurins français ou espagnols nombre de munitions et de brûlots incandescents à échanger à chaque parution de leurs canards respectifs. C'est sur cette brève (mais caustique !) revue de presse que se clôt l'ouvrage.
Il est bien possible que ce livre kaléidoscopique, fait de petits morceaux, soit un livre « gitan », insaisissable et fantasque ; il lui manquait pour être véritablement génial que son papier fût fabriqué d'une pâte « pétrie d'olive et de jasmin » ? Nous n'en avons pas trouvé...
« Todos los peligros amenazan al escritor que se atreve a hablar de toros » decía Jean Cau. Pues vaya riesgo descomunal corren entonces aquellos que se exponen tocando el tema de los toreros gitanos... sobre todo tratándose del más extravagante de ellos, Joaquín Rodriguez « Cagancho » ! En este libro, los autores han sabido librarse de los consabidos escollos. Louis-Gilbert Lacroix, goza del prestigio de haber visto a « Cagancho » en el ruedo, Ignacio Garciadiego, de haber tenido mucho trato con él. El primero hace un riguroso despliegue de la vida profesional del Gitano (especialmente en lo que se refiere a Francia, inédito hasta la fecha) ; el segundo (a través de sus anécdotas mejicanas) da el toque cálido y humanista, imprescindible a cualquier biografía.
Cagancho, fuente de pasión y de épicas discrepancias, suministraba a los revisteros franceses o españoles, un sinfín de municiones y de banderillas de fuego para sus cambios de impresiones, que salían en cada publicación de sus respectivas hojas. Con esta breve (pero mordaz !) revista de prensa es con la que se cierra esta obra.
Puede que este libro caleidoscópico, hecho a pedacitos, sea un libro « agitanado », imprevisible y caprichoso ; ¿sólo faltaba, para que fuera rematadamente genial, haberlo hecho con una pasta de papel « amasada en oliva y jazmín » ? No hemos dado con ella...