Andrea de dos
Quelque part en Amérique du Sud, un pèlerinage en terrain équatorial. Chacun a son voeu, griffonné sur un bout de papier, et va cheminer sur des kilomètres jusqu'au terme de la procession où se campe une madone miraculeuse. Ils sont des milliers. La longue route de dévotion est parcourue d'une corde que l'on doit tenir d'une main sans jamais lâcher. Tomber, perdre la corde, s'en dessaisir ne serait-ce qu'une fraction de seconde, c'est voir son voeu brisé, remis d'un an.
Deux étudiantes, Andrea et sa soeur Ezia, vont se mêler au ruban des pèlerins, prendre la corde, être des grandes bousculades.
L'écriture baroque et intense de Michel Jullien nous porte, par une suite de plans larges et rapprochés, au coeur même de cette procession, dont il s'inspire librement, dans une espèce d'exotisme à rebours où se mélangent l'humour et la brutalité, l'outrance des foules et la tendresse qu'il nourrit pour ses deux personnages.