Les auteurs lauréats d'une bourse de résidence en 2019
Jean d'Amérique à la Maison des Écritures Lombez Occitanie (32)
Jean d'Amérique © DR
Poète et slameur né en 1994, Jean d'Amérique a 25 ans et vit à Port-au-Prince en Haïti.
Il est l'auteur de Petite fleur du ghetto (Atelier Jeudi Soir), recueil qui lui vaut une mention spéciale du Prix René Philoctète 2015 et une sélection au Prix Révélation de Poésie 2016 de la Société des Gens de Lettres.
Il a reçu le Prix de Poésie de la Vocation 2017 pour Nul chemin dans la peau que saignante étreinte (éd. Cheyne).
Également animateur d’ateliers d’écriture et de slam, il contribue dans plusieurs revues littéraires et artistiques, dont IntranQu’îllités, dirigée par James Noël. Il a participé à de nombreuses performances poétiques en Haïti et en France, et compte parmi la relève littéraire engagée en Haïti.
Projet. En mars/avril et juillet 2019, Jean d'Amérique a travaillé à la Maison des Écritures Lombez Occitanie à son recueil de poème Atelier du silence : « Nuage enragé au ciel des agendas, je m'intéresse à l'envers du décor, souhaite du revers de la plaque ponctuer les trajectoires de l’encre, du béton d’un verbe instable amorcer chemins désordonnés, esquisser vacarme au bord des silences. Ainsi s’articule Atelier du silence, chant poétique qui s’active du feu des vents contraires, qui s’espère cri vierge, mot funambule contre certitudes, cahier de chute face à l’équilibre. Frontières, guerre, fuite de l’humain, beauté sous semelle, soleil en cage : dans ce nouveau recueil de poèmes, c’est sur tout un tas de silences corrosifs que j’ose ouvrir la bouche. »
Hakim Bah à La Chartreuse - CNES de Villeneuve-lez-Avignon (30)
Hakim Bah © DR
Hakim Bah est né à Mamou en Guinée. Il est diplômé du master « Mise en scène et dramaturgie » de l’Université Paris X Nanterre. Depuis 2012, il est invité régulièrement en résidence d’écriture en France (Les Francophonies en Limousin, Théâtre de l’Aquarium, Cité internationale des arts, Centre Intermonde de La Rochelle), au Burkina Faso (Les Récréâtrales), en Guinée (L’Univers des Mots)… En 2016, il reçoit le prix Théâtre RFI pour Convulsions. En 2018, il est accueilli au Tarmac dans le cadre des résidences d’écrivain de la Région Île-de-France.
Il codirige par ailleurs la compagnie Paupières Mobiles (France) et assure la direction artistique du festival Univers des Mots (Guinée).
Hakim Bah est publié par les Éditions Passage(s), Théâtre Ouvert et Lansman, et a reçu le prix RFI de la dramaturgie en 2015.
Projet. Hakim Bah est accueilli à la Chartreuse - CNES pour 3 semaines (29 août-15 septembre) pour travailler en compagnonnage soutenu par la DGCA, avec la compagnie Acétés (46) à la réécriture et à l'adaptation au plateau du Cadavre dans l'œil (Lansman Éditeur, 2013), monologue nous plongeant dans les années sombres de la Guinée sous le règne de Sékou Touré, où les pendaisons publiques étaient courantes et où les prisonniers politiques étaient internés au camp Boiro, qui a vu mourir 50 000 personnes.
Cette adaptation doit être créée début mars 2020 au Théâtre du Grand Rond à Toulouse.
Arno Bertina à De Pure fiction (46)
Arno Bertina © DR
Né en 1975, Arno Bertina est romancier (6 titres et une nouveauté au printemps 2020) et auteur de nombreuses autres fictions et contributions. Ancien pensionnaire de la villa Médicis (2005-2006) il collabore à de nombreuses revues telles que La NRF, Esprit, Prétexte et Critique, et il co-anime Inculte, une publication bimestrielle littéraire et philosophique. Il a écrit avec François Bégaudeau et Oliver Rohe l’essai Une année en France (Gallimard, 2007). Il a également écrit des romans dans les marges de travaux photographiques - notamment La borne SOS 77 (éditions Le bec en l’air, 2009) et Numéro d'écrou 362573 (Le bec en l'air, 2013).
Il est aussi l'auteur de fictions radiophoniques pour France-Culture, qu'il s'agisse de créations ou d'adaptations de chefs-d’œuvre tels que Sous le volcan de Malcolm Lowry, et Les Démons de Dostoïevski (avec Oliver Rohe). Dernier ouvrage publié : Des châteaux qui brûlent, Verticales, 2018.
Projet. Arno Bertina était en en résidence à De Pure fiction du 26 août au 17 septembre 2019 pour travailler à un récit sur les filles des rues du Congo qu'il a rencontrées lors de 5 longs séjours dans ce pays à l'invitation d'une ONG. L'âge de la première passe a paru aux éditions Verticales (4 mars 2020).
> « À livre ouvert avec Arno Bertina » (blog De pure Fiction, 15/09/19)
> Retrouvez une interview de Arno Bertina sur le site de Ciclic
Arno Calleja au Vent des Signes (31)
Arno Calleja © DR
Arno Calleja, né à Marseille, a étudié la philosophie et a commencé à publier en revues au début des années 2000. Il a longtemps travaillé à Marseille comme chargé de mission sociale auprès de personnes en grandes difficultés. Performer drolatique et poète inédit, il invente un baroque ultra-sec à coups de textes sécateurs qui se caractérisent par une parole libre, « déraillante, saisie avant toute censure et laissée à son auto-engendrement ». Sans majuscule ni ponctuation, sa langue avance en spirales et en éclatements. La poésie, chez lui, est un muscle.
En 2014, avec Laura Vazquez, il fonde et co-dirige la revue de poésie contemporaine Muscle, qui réunit de grands écrivains et poètes tels qu’Emmanuel Adely, Hervé Bouchard, Julien Blaine, Jean-Luc Parant, Vincent Tholomé, etc.
Il anime de nombreuses master classes avec la fondation Le Labo des Histoires.
Ses publications : Astropoèmes, avec Laura Vasquez (éd. L’Arbre à paroles, 2018), Tu ouvres les yeux tu vois le titre (éd. Nouvel Attila,2018), La Performance (éd. Joca Seria, 2012), à la Bétonnière (éd. le Quartanier, 2007), Criture (éd. Inventaire/Invention, 2006).
Projet. À Toulouse, au Vent des Signes, du 12 septembre au 12 octobre 2019, Arno Calleja souhaite poursuivre l’écriture d’une série de courts textes, dont le titre provisoire est Un titre simple. Il s'agit de textes qui viennent dans l’énergie, la joie, et une joie noire parfois, écrits vites et avec le minimum de repentir.
Nathalie Cohen à De Pure fiction (46)
Nathalie Cohen © DR
Agrégée de lettres classiques, Nathalie Cohen a effectué des recherches en judaïsme hellénistique, sans jamais cesser de se pencher sur le monde séfarade dont elle est issue. Dans Une étrange rencontre, Juifs, Grecs et Romains paru aux éditions du Cerf, en 2017 elle ausculte la grande rencontre entre les Juifs, les Grecs et les Romains qu’elle n’hésite pas à qualifier de « coup de foudre ».
Projet. Sa résidence à De Pure fiction a été scindée en deux temps : en 2018 pour écrire le thriller antique « La secte du serpent », le 1er tome d'une série intitulée M.O. (Modus operandi) dont elle compte écrire le 2e tome en 2019 (du 11 octobre au 4 novembre).
Dorothée Delacroix à la Maison du Banquet (11)
Dorothée Delacroix © DR
Dorothée Delacroix est anthropologue, chercheure associée au Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques de la Sorbonne (CEDRA) et maître de conférences en sciences politiques. Elle est spécialiste du post-conflit et des politiques mémorielles au Pérou.
Elle a écrit de nombreux articles, participé à des ouvrages collectifs et a écrit De pierres et de larmes. Mémorisation et discours victimaire dans le Pérou d'après-guerre, Institut universitaire Varenne, 2016 (version remaniée de sa thèse de doctorat en anthropologie sociale et historique – Université de Toulouse-Jean Jaurès).
Projet. Le thème 2019 de la session de printemps de la résidence partagée du Marque-Page / La Maison du banquet et des générations était « Exhumer ». Elle a réuni Marion Lavabre, Diane Barbe et Dorothée Delacroix qui était en résidence du 18 mai au 16 juin 2019 autour de son projet « Le légiste et le fantôme », un des volets de son vaste projet centré sur la notion de personne qui succède à une situation d’anéantissement de l’individu en contexte de violence de masse.
Mael Guesdon au Vent de Signes (31)
Mael Guesdon © DR
Né à Paris en 1983, Mael Guesdon a notamment publié Voire aux éditions José Corti (2015).
Il coordonne, avec Marie de Quatrebarbes et Benoît Berthelier, la revue La Tête et les cornes, et a co-traduit Discipline de Dawn Lundy Martin (Joca Seria, 2019). Il a récemment contribué aux revues Faire, Nazione Indiana, RIP, Espace(s), Diacritik, Chimères.
Docteur en philosophie et sciences sociales de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris), il a entre autres, participé à Agencer les multiplicités avec Deleuze (dir. A. Querrien, A. Sauvagnargues et A. Villani, Hermann), Gilles Deleuze. La pensée-musique (dir. P. Criton et J.M. Chouvel, CDMC), et Media and Nostalgia. Yearning for the Past, Present and Future (dir. K. Niemeyer, Palgrave Macmillan).
Il enseigne l'écriture à l’École supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux (EBABX).
Projet. Du 16 au 31 décembre 2019 puis du 20 avril au 20 mai 2020 au Vent des Signes à Toulouse, Mael Guesdon souhaite poursuivre son travail d'écriture actuel qui se situe dans la continuité des recherches amorcées dans son précédent livre (Voire, José Corti) et qui articule (sous la forme d'une enquête dont l'objet tente de se déterminer en cheminant) des bribes de narration, des fragments autobiographiques et des emprunts aux logiques argumentatives de certains ouvrages dont le rattachement à l'« art brut » a peut-être parfois induit un prisme de lecture davantage orienté sur le témoignage clinique et l'anecdote que sur la vivacité des idées qu'ils développent.
Stéphanie Lopez aux Avocats du Diable (30)
Stéphanie Lopez © Sam Artigau
Stéphanie Lopez est journaliste musicale (Trax, Tsugi, Radio Campus...) et autrice (derniers ouvrages parus aux éditions Naïve en 2014, Dépêche Mode : Book of faith and dévotion, et au Mot & Le Reste en 2012, Kleptorama). En avril 2016, elle a tout laissé derrière elle pour aller confronter son Mancunian Dream à la réalité , et mieux comprendre pourquoi Manchester - cette ville constellée de légendes (Factory, Hacienda, Joy division, Stone roses, etc) - est considérée comme La Mecque de la musique indé : qu'y a-t-il donc dans cette ville pour que la concentration de bons groupes atteigne une telle densité ?
Aux cours des trois années qu'elle vient de passer à Manchester, Stéphanie Lopez a infiltré la scène musicale au quotidien, que ce soit en vivant en coloc' avec un groupe de rock franco-anglais, en performant dans les jam nights et dans un groupe de cajun, ou encore en suivant « A Certain Ratio » sur sa tournée.
Projet. Des raves sauvages organisées par des groupes Facebook secrets aux flamboyants collectifs qui perpétuent l'esprit Do It Yourself du mythique label Factory, Stéphanie Lopez s'est nourrie des valeurs libertaires et de la fièvre créative qui animent cette « Capital Music City » pour donner matière à son 4e ouvrage, lors de sa résidence d'écriture chez les Avocats Du Diable, à La Laune, près de Vauvert, du 25 février au 26 avril 2019.
Anne-Sophie Monglon à De Pure fiction (46)
Anne-Sophie Monglon © Emmanuel Coquery
Lectrice salariée pendant près de dix ans aux éditions Gallimard (collection « Blanche » de 1994 à 2005 ), Anne-Sophie Monglon a analysé à ce titre des centaines de manuscrits. Par ailleurs titulaire d’un doctorat de littérature comparée de l’université Paris-Sorbonne, elle a donné des cours sur le roman moderne et contemporain à l’université de Reims, à l’école H.E.C et à l’école Centrale.
À la suite de ces expériences, elle a décidé de créer, début 2009, une agence de conseil littéraire destinée à aider les auteurs, qu’ils aient déjà été publiés ou non, à se situer par rapport à l’horizon éditorial mais aussi, plus fondamentalement, dans leur travail d’écriture.
Après plusieurs contributions à des ouvrages universitaires,elle écrit son premier roman Une fille, au bois dormant édité en 2017 au Mercure de France.
Projet. Suite aux témoignages d'Angélique Villeneuve et de Cécile Balavoine qui l'y ont précédée, Anne-Sophie Monglon a souhaité venir en résidence à De Pure fiction du 4 au 30 décembre 2019 pour « [s']immerger dans l’écriture, demeurer dans ce Sud terreau de [son] roman actuel » pour en faire aboutir la rédaction.
Olivier Neveux au Théâtre des 13 Vents - CDN de Montpellier (34)
Olivier Neveux © DR
Docteur en arts du spectacle, Olivier Neveux est professeur d'histoire et d'esthétique du théâtre à l'université Lumière Lyon-2, enseignant à l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT) section écriture (en 2009). Il est notamment l'auteur aux éditions La Découverte de :Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France de 1960 à nos jours (2007), Politiques du spectateur. Les enjeux du théâtre politique d'aujourd'hui (2013).
Olivier Neveux est impliqué dans le projet du Théâtre des 13 Vents, en tant que membre de l'Ensemble associé composé de 6 artistes et chercheurs qui contribuent à travailler, créer, questionner leurs pratiques respectives , imaginer ce que peut être aujourd'hui un lieu de théâtre avec la Troupe associée, à l'origine du projet. Dans le cadre du Programme du CDN de Montpellier, Olivier Neveux tient un séminaire mensuel, « Passages Secrets », où il est question de défaire la distinction bien établie entre le « savant » et le « populaire », entre les transformations du monde et celles du théâtre, d'ouvrir un espace pour la recherche et le pensée.
Olivier Neveux était en résidence au Théâtre des 13 Vents du 11 au 22 novembre 2019 et doit y retourner en mars 2020.
Néhémy Pierre-Dahomey à De Pure fiction (46)
Néhémy Pierre-Dahomey © Astrid di Crollalanza
Né en 1986, Néhémy Pierre-Dahomey grandit à Port-au-Prince, dans un quartier populaire où il observe les boat people embarquer pour les États-Unis dans l’espoir d’une vie meilleure. Bercé par les lectures bibliques de son père pasteur, il rêve de devenir écrivain et s’intéresse au théâtre et à la poésie. Il obtient en 2009 une licence de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Port-au-Prince puis s’installe à Paris en 2012 où il rédige son mémoire de philosophie sur Henri Bergson.
Il signe son premier roman, Rapatriés, en 2017 aux éditions du Seuil. Très vite remarqué par la presse le roman s’impose et remporte plusieurs prix dont le Prix Révélation de la Société des Gens de Lettres (SGDL).
Il y explore les exils intérieurs et extérieurs d’une terre frappée de catastrophes et peint un portrait coloré, parfois teinté d’ironie, de son pays, dont la plus grande injustice est d’être stigmatisé en victime.
Il lance et anime une collection d'essais aux Éditions Zulma, dont le premier titre, La Pensée écologique de Timothy Morton, a paru en février 2019
Le réalisateur Bertrand Bonello lui donne un rôle dans son prochain film « Zombi child », programmé en France pour novembre 2019).
Projet. Néhémy Pierre-Dahomey a souhaité « se retrancher » à la résidence De Pure fiction durant le mois de mars 2019 pour traiter la matière recueillie lors d'un séjour à Port-au-Prince tout début 2019 visant à lui permettre de finaliser, relire et corriger son 2e roman, une fable sur le rôle de la littérature comme lieu d'échange des formes, des sensations, des émotions et des histoires.
Patrice Pluyette à De Pure Fiction (46)
Patrice Pluyette © DR
Né en 1977, Patrice Pluyette a grandi en région parisienne. À la suite d’études de Lettres Modernes et d’une maîtrise sur Eugène Ionesco, il interrompt en 2002 les concours pour l’enseignement et se consacre à l’écriture. En 2004, il choisit de s’établir au bord de la mer dans le Morbihan.
Après un recueil de poèmes en 2001 (Décidément rien, éditions Librairie-galerie Racine) et deux récits très remarqués, publiés chez Maurice Nadeau (Les béquilles en 2004, Un vigile en 2005), il est accueilli par Bernard Comment aux éditions du Seuil dans la collection « Fiction et Cie ». Suivront cinq romans, certains primés, d’autres sélectionnés pour des prix (Goncourt, Médicis, RTL/Lire…) : La traversée du Mozambique par temps calme qui parodie, pour le conduire ailleurs, le genre du roman d’aventure (2008) ; Un été sur le Magnifique qui interroge la question du désir (2011) ; La Fourmi assassine, roman policier aux multiples facettes (2015) ; et plus récemment La vallée des Dix-mille Fumées, roman initiatique et méditatif (2018).
En 2010-2011, il a été lauréat de la villa Médicis à Rome, et durant l’année 2017, il a été admis en résidence d’écriture au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Projet. Durant son mois de résidence (du 5 novembre au 3 décembre 2019) à De Pure fiction, Patrice Pluyette poursuit la réécriture en un roman contemporain du texte original et médiéval Roland furieux de l'Arioste,
Dominique Quelen à la Boutique d'Écriture & Co (34)
Dominique Quelen © DR
Né en 1962, Dominique Quélen est un poète français. Il a suivi des études littéraires, obtenu l’Agrégation en lettres modernes et un doctorat de littérature comparée. Installé dans le Nord depuis 1989, il a enseigné en collège puis en lycée, et parfois à l’université. En retraite anticipée depuis 2015, il partage son temps entre Lille et Évian.
Sa pratique de la poésie s’appuie avant tout sur le travail du langage comme matériau (d’où, dans un certain nombre de ses textes, le recours aux contraintes formelles), mais matériau signifiant, où la présence du corps est une constante. Ses collaborations régulières avec des compositeurs comme Aurélien Dumont, Gérard Pesson, Misato Mochizuki, Matthias S. Krüger, Klimperei, et ses lectures avec des musiciens (Stéphane Fromentin, Yvan Knorst…) ont peu à peu infléchi sa pratique vers une écriture moins solitaire. D’où également un assez grand nombre de lectures publiques, souvent en compagnie d’autres auteurs : Ludovic Degroote, Frédéric Forte, Patrick Varetz, Caroline Sagot Duvauroux, Valérie Rouzeau, Bruno Fern, Charles Pennequin, Carole Fives, Cédric Demangeot, Lucien Suel, Ian Monk, Christian Prigent.
Ses éditeurs : L’Âne qui butine, Le Théâtre Typographique ; Contrat Maint, La Rivière échappée, Fissile, Rehauts, etc.
Dernier ouvrage : Revers, Flammarion, 2018
Projet. Sa résidence à la Boutique d'Écriture & Co se scinde en 2 temps (du 4 au 15 novembre 2019, et du 27 janvier au 8 février 2020) pour lui permettre d'écrire un livre intitulé Le lierre aura raison du mur.
« Cherchant dans le vers la rupture et la fluidité dans la prose, j’essaierai dans ce livre des formes brèves, chaque poème constituant une cellule indépendante : vers libres ou corsetés, fausse prose, etc., le tout sans plan préétabli, à l’inverse des séries très contraintes qui ont constitué la structure et la matière de mes derniers livres, en avançant sans savoir, à chaque pas, où on met les pieds, méthode déjà utilisée pour certains livres (Loque, etc.) »
Marine Rivoal à la Maison des Écritures Lombez Occitanie (32)
Marine Rivoal © DR
Née en 1987, Marine Rivoal vit actuellement à Lyon. Elle décroche son diplôme d’illustration à l’École Estienne en 2008 et poursuit sa formation d’illustratrICE à Strasbourg aux Arts Décoratifs, dans un bac d’acide de l’atelier de gravure jusqu’en 2011. Elle publie son premier album jeunesse en 2012, Trois petits pois. Un premier album pour les tout-petits, qui rencontre un franc succès. Le dispositif « premières pages » distingue ses albums dans plusieurs départements.
Elle est co-réalisatrice d'un court-métrage d'animation avec la réalisatrice Claire Sichez, Iâhmès et la Grande Dévoreuse.
Projet. À l'occasion de l'accueil de l'exposition « Faune et autre écosystèmes typographiques », la Maison des Écritures Lombez Occitanie a convié Marine Rivoal pour une courte résidence de territoire (17-26 octobre 2019) afin de mettre en valeur son travail d’illustratrice, complice de la création de la police de caractère « faune » sur commande publique du Centre national des arts plastiques.
Karla Suárez à l'Hôtel du Belvédère du Rayon Vert (66)
Karla Suárez © Francesco Gattoni
Karla Suárez est née à La Havane en 1969, elle est ingénieur en informatique, et vit actuellement à Lisbonne. En 2000, elle obtient le prix Lengua de Trapo pour son premier roman, Tropique des Silences. Suivront La Voyageuse (2005) et La Havane année zéro (prix du livre insulaire et prix Carbet de la Caraïbe et du Tout-Monde). Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues et parfois adaptés au théâtre et au cinéma. En 2007, elle a fait partie de la sélection des 39 meilleurs jeunes auteurs latino-américains du Hay Festival.
Projet. Karla Suárez inaugure la première résidence d'écriture de l'Hôtel du Belvédère du Rayon vert à Cerbère (14 novembre-13 décembre 2019) dont le projet est translittéraire. Elle entame ainsi l’écriture d’une oeuvre plurielle qui fait écho aux transbordeuses qui faisaient passer des oranges venues d’Espagne d’un train à l’autre. Le principe est le suivant : une romancière s’installe au Belvédère pour écrire son texte. Elle choisit celle qui la succède à la seule condition, qu’elle ne soit pas de la même nationalité, laquelle à son tour choisira la suivante…