
Figures du destin : Aristote, Freud et Lacan ou La rencontre du réel
Auteur(s)
Danielle Eleb Editeur(s)
Erès Thèmes
Psychanalyse
Collection
Point hors ligne
ISBN
2-7492-0346-5
978-2-7492-0346-1
EANS
9782749203461
Date
Collation
164p. ; 14 x 22 cm ; épaisseur : 1.1 cm ; reliure : Broché
Si la découverte freudienne de l'inconscient nous a appris à voir
dans les symptômes une figure, au sens de la figure du destin, cet
ouvrage soutient l'hypothèse d'un «destin des temps modernes».
La problématique lacanienne du hasard et du réel renouvelle le sens
et l'usage de la catégorie du destin, à partir de l'interprétation
d'Automaton et Tuché dans la physique d'Aristote. A une causalité
signifiante du sujet qui est de l'ordre de l'Automaton, Lacan articule
la Tuché au sens de la bonne ou mauvaise rencontre, rencontre avec
le réel.
D'Aristote à Freud, puis de Freud à Lacan, la rencontre est un élément
à la fois déterminant et aléatoire de la causalité du sujet ; l'expérience
analytique révèle un autre sens au destin du sujet. Si ce sujet est bien
celui de l'inconscient, il n'en est pas moins désirant. Ainsi, ce qui se
produit «comme au hasard» vient à la rencontre du fantasme. Le fantasme
masque un réel premier, déterminant ; ce réel, Lacan le fait
hasard.
Une rencontre va se faire avec l'amour ou avec le transfert qui est non
pas une pure répétition du passé dans le présent mais un amour traversé
par une perte. En ce sens, le destin du sujet peut se rejouer dans
la cure. L'amour de transfert actualise l'inconscient non réalisé, entre
être et non-être. Lacan suspend la certitude d'un étant au profit d'une
éthique, de ce qui devrait être et non de ce qui est.
Ce sont les figures du destin - Gradiva, OEdipe, Hamlet, celles du
deuil et de la mélancolie, celle du cas clinique d'Helene Deutsch
«La névrose hystérique de destinée» - qui incarnent ces destins singuliers,
entre la causalité signifiante du sujet et la rencontre du réel.