VEDRINES JEAN-PIERRE
126, rue du Canneau
34400
Lunel
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Littérature
Culture régionale
Animations(s)
Rencontres
Lecture
Biographie :
Jean-Pierre Védrines est né le 28 janvier 1942 dans l’Hérault, à Lunel. En 1960, il participe à la création de la revue belge "Le Taureau" dirigée par son ami, le poète Jean Braeckman, à Bruxelles. En 1968, il crée avec d’autres jeunes poètes, dont Serge Velay, le groupe "l’Escalier". En 1971, il se révèle avec "L’homme sauvage", prix Froissart, et avec deux autres recueils que publie Guy Chambelland : en 1977, "L’Ecuelle rouge" et, en 1979, "Un mort à tenir debout". Robert Sabatier dans "La Poésie du XXe siècle" dira de lui : "Un monde à vif dans lequel il se jette à corps perdu, poète et poème semblant se mêler aux forces vives de la nature..."
Par la suite, il obtiendra le Grand Prix de poésie des Ecrivains Méditerranéens en 1993 pour "Obliques de l’oubli". En 1995, le Prix Gaston Baissette pour "Nonrès" et, en 1998, le prix Roger du Teil, pour "L’Homme de neige". Le prix des Beffrois couronnera en 2007 "La loge du guetteur" (Poésie et patrimoine).
A compter de l’année 2000, il anime plusieurs ateliers d’écriture en milieu scolaire et sensibilise les enfants à la poésie contemporaine. En 2001, il obtient une bourse du Centre national du Livre.
Il a publié plusieurs romans aux Editions De Borée : "Un jour d’orage" (2004), "Froides vendanges" (2005), "Marie des vignes" (2006), "Soleil de femme" (2008), "La Huguenote" (2006), "Le mas de l’amour" (2009) aux Editions Lucien Souny, ses souvenirs d’enfance aux Editions Cheminements, "L’arbre des Escargots" (2007).
Il collabore aux revues "Europe, Autre Sud, Les Hommes sans épaules, Souffles".
Il a été directeur de la revue "Souffles" et président de l’association Les Ecrivains Méditerranéens. Il est sociétaire de la SGDL et de la SOFIA.
Bibliographie non exhaustive :
L’étrangère aux yeux d’or, éd. Lucien Souny, 2017 (policier).
Ma nuit est ici, éd. Le Bruit des autres, 2015 (roman).
Le semeur de secret, éd. Lucien Souny, 2015 (roman).
La plaine déchirée, éd. Lucien Souny, 2015 (roman).
Je pense que je vais tomber, éd. Apogée, 2012 (roman).
Un parfum de chêne, éd. Lucien Souny, 2012 (roman).
Terres de sel, éd. Lucien Souny, 2011 (roman).
Passeurs d’humanité, éd. le Bruit des autres, 2011 (poésie).
Le vin du père, éd. Lucien Souny, 2010 (roman).
Blanche et Jean, éd. le Bruit des autres, 2010 (poésie).
Le mas de l’amour, éd. Lucien Souny, 2009 (roman).
Corps de Rimbaud : carnet de Djami, éd. Le bruit des autres, 2009 (roman).
La danse de coeur, éd. Apogée, 2009 (roman).
La loge du guetteur, éd. Cénacle du Douayeul, 2008 (poésie). Prix des Beffrois 2008 (patrimoine).
Composé de silence, éd. Ecbolade, 2008 (poésie).
Soleil de femme, éd. de Borée, 2008 (roman).
L’arbre des escargots, éd. Cheminements, 2007 (récit).
Marie des vignes, éd. de Borée, 2006 (roman).
La huguenote, éd. Lucien Souny, 2006 (roman).
Froides vendanges, éd. de Borée, 2005 (roman).
Un jour d’orage, éd. de Borée, 2004 (roman).
Histoire d’une occitane, ma mère, éd. Lacour-Ollé, 1998 (récit).
Contes occitans, éd. Lacour-Ollé, 1997 (contes).
Obliques de l’oubli, éd. Souffles, 1993.
L’Enfant des vignes, éd. Lacour-Ollé, 1992 (roman).
La Liberté est ma lumière, éd. Pleine plume, 1989 (poésie).
Nonrès, éd. Souffles, 1994.
Extrait :
Je pense que je vais tomber
Je pense que je vais tomber.
Elle me retient, certainement. Elle me montre le fil tendu. Je voudrais lui parler, mais la force me manque. J’entends une musique douce. Un crissement de pneus. Puis plus rien. Le brouillard se lève, peut-être. J’essaie de reconnaître le son de sa voix. Son visage. Qui est-elle ?
Je ne sais pas si je dors ou si je suis en train de rêver. Ma tête s’alourdit tout à coup. Je retiens à peine mon souffle. Peut-être me reste-t-il assez de force pour aller me réfugier à l’ombre, à l’abri de cet arbre ?
Peu à peu, comme si je sortais du sommeil, me revient la réalité de ma situation.
Je suis un funambule sur un fil. Je suis dans le ciel, je me concentre sur mon équilibre en marche vers les nuages. Oui, c’est certainement cela : j’ai un balancier dans les mains. Elle est là. Je l’entends qui murmure à mon oreille des paroles que j’ai du mal à comprendre : « Tu vas tomber si tu n’y prends garde... »
Mais tomber d’où ? Est-ce je sais encore où je suis ? Je marche sur le fil. En équilibre, les cheveux au vent.
Je ne sais ce qui m’arrive.
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