VELAY SERGE
sergevelay [at] wanadoo.fr
30000
Nîmes
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Littérature
Culture régionale
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Rencontres
Lecture
Biographie :
Poète, romancier, essayiste et éditeur, né à Nîmes en 1948. Formation littéraire et philosophique à Montpellier, sous l’influence de Robert Lafont. Sa démarche, qui privilégie l’écriture de fragments et les formes brèves, témoigne d’un constant dialogue entre poésie et philosophie, et d’une interrogation sur les pouvoirs du langage. En 1976, avec le peintre Michel Duport, il crée les "Cahiers de Littérature Terriers", où il publie entre autres Roger Laporte, Edmond Jabès, Pascal Quignard et Kenneth White. Editeur des "Œuvres romanesques" de son ami Jean Carrière (2 volumes chez Omnibus), il dirige les "Cahiers Jean Carrière" aux éditions Domens, ainsi que la collection « monographies » aux éditions Alcide.
Bibliographie non exhaustive :
Le palais d’été, éd. Domens, 2015 (essai).
Entrée de la littérature en gare de Nîmes, suivi de "Sacré Gabastou !" par Enrique Vila-Matas, éd. Domens, 2011 (essai).
Les Fugitifs, éd. Domens, 2009 (poésie).
Petit dictionnaire des écrivains du Gard, sous la direction de Serge Velay, éd. Alcide, 2009 (dictionnaire).
La Belle Epoque, éd. Musée PAB, 2007 (poésie).
Visas pour le Gard, sous la direction de Serge Velay, éd. Au diable Vauvert, 2006 (région).
J’ai oublié ma phrase…, Quinze minuscules en mémoire de Jean Carrière, éd. Domens, 2005 (récit).
Embrouilles dans la scribouille, De l’instinct grégaire chez les gens de lettres, essai, éd. Au diable Vauvert, 2004 (pamphlet).
Le Gypaète barbu, Portrait de l’artiste en perturbateur et en perturbé, éd. Jacqueline Chambon, 2004 (roman).
Con fuoco, éd. Jacques Brémond, 2002, rééd. Domens, 2015 (essai).
Progrès en écriture assez lents, éd. Jacques Brémond, 2002 (poésie).
L’Intempestif, éd. Jacques Brémond, 1998 (récit).
René Char, éd. La Manufacture 1987, 1996, reéd. Olbia, 1998 (essai).
Boulange, suivi de "Le Carnet des amis", éd. Jacques Brémond, 1996 (poésie).
Eloge de l’olive, éd. Bené, 1993 (poésie).
Trois fois René Char, éd. Jacques Brémond, 1992 (essai).
La Vallée des voix, éd. Jacqueline Chambon, 1991 (récit).
Chant premier, éd. Babel, 1991 (poésie).
Dehors conquérant, éd. Jacques Brémond, 1991 (poésie).
Lettres de Camprieu, éd. Jacques Brémond (1988), éd. L’Atelier des Grames, 1991 (essai).
Pourquoi nos pages ont trois dimensions, éd. GMG, 1988 (poésie).
Les Bibliothèques infinies, coauteur A-P Arnal, éd. Terriers, 1987 (enquête).
Dehors, éd. Brandes, 1987 (poésie).
La Cravate d’éternité, éd. Lacour, 1986 (récit).
Virgile en Cévennes, éd. Terriers, 1985 (poésie).
Novalis biographe, éd. Terriers, 1983 (essai).
Cela ne bouge pas, Théâtre de voix, éd. Terriers, 1978 (poésie).
Empièce, éd. Terriers, 1977 (poésie).
Fragmentaires II, éd. Encres Vives, 1977 (poésie).
Fragmentaires I, éd. Encres Vives, 1975 (poésie).
Livres d’artistes :
Plusieurs tirages de tête et livres d’artistes de Serge Velay ont été réalisés en collaboration, entre autres, avec Michel Duport, Annick Vinay, Gérard Moschini, Marcel Robelin, Jan Voss, André-Pierre Arnal, François Michel, Jeanne Davy ou Claude Viallat.
Publications en revues :
Serge Velay a publié des textes et des articles critiques, notamment dans Terriers, L’Escalier, Les Cahiers collectifs, Faire-part, Premier Mai, Les Cahiers de l’Adour, Orients, Anima, Le Journal du Bout-des-Bordes, Les Cahiers de Géopoétique, Action poétique, Le Chat messager, Souffles, Septimanie, La Main millénaire, Critique, Poésie, La Quinzaine Littéraire, Œuvres ouvertes, etc.
Discographie :
Journal profane, choix de textes de Serge Velay lus par l’auteur, musique de Frédéric Inigo, éd. Domens (2012)
Extrait :
Esprit de Mai
Nos vingt ans ont brûlé dans l’effervescence et les fastes d’un printemps de fête.
La vie insurgée avait rompu les digues, les nuits brillaient de l’éclat des matins découverts.
Nous pilotions un train à grande allure et sans destination. Telle une bonne fée, l’élan prodigue nous gratifiait de faveurs saisissantes : la liberté de dire, la présence innocente, le temps désarrimé.
Or, rien n’avait vocation à durer, car : « Ce qui se réalise, écrit Maurice Blanchot, se perd aussitôt. » Ce qui était uni se sépara, ce qui nous unissait divisa le monde.
La place rendue aux imposteurs, le retour des jours imbéciles signaient notre défaite. Cependant, à l’heure du désenchantement, les circonstances extraordinaires de notre naissance nous obligeaient.
Le sens du commun et de l’amitié, que nous avions hérité de la noblesse de rue, coupa court à la honte d’avoir été vaincus, mais il jeta les fondements d’une vie-à-vivre : "tenir sa ligne" en toutes circonstances, user des mots qui ne séparent pas, ne s’excuser jamais pour ses justes imprécations contre la vie soumise.