LLORY MICHEL
Mas Saint-Sauveur
Route de Toreilles
66430
Bompas
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Sciences humaines
Sciences et techniques
Roman noir, polar
Littérature
Culture régionale
Animations(s)
Rencontres
Conférences
Biographie :
Marié, 3 enfants, à la retraite.
Ingénieur de formation, ayant assuré des fonctions de direction de recherches à Electricité de France sur le risque et le "facteur humain" (1986-1993),puis de consultant indépendant à l’échelle nationale et internationale (1993-2010), j’anime de nos jours un groupe de réflexion sur les causes des catastrophes industrielles et le management des risques (le groupe "CHAOS").
Je poursuis mes réflexions et études sur la sécurité industrielle et la prévention des accidents industriels, de même que le déchiffrement du sens des incidents et accidents qui surviennent dans les systèmes industriels et leurs organisations.
Occasionnellement, je participe à des conférences en tant qu’invité.
Je tiens un éditorial mensuel de la revue en ligne ACTUEL-HSE (éditée par l’Assemblée Nationale) sur la sécurité, la prévention des accidents dans l’industrie et les maladies professionnelles.
Parallèlement, je mène une activité littéraire riche et variée, explorant notamment à travers mes romans différents genres (policier, terroir, science-fiction, roman "social", histoires romanesques).
J’anime des ateliers d’écriture (à Prats-de-Mollo, sur 4 ans ; à la CCAS Estagel, pour personnes retraitées en 2012-2013 ; à Bompas depuis 2013), et réalise des interventions autour de sujets relatifs à l’histoire et la culture catalane : mines de fer et forges catalanes ; le mode de vie dans les mas et les villages; les derniers bergers des montagnes du Canigou ; la cuisine catalane et l’art de vivre en Catalogne...
Enfin je participe à la vie culturelle locale : Printemps des Poètes en mars 2013, conférence au vernissage d’une exposition de peinture au mas Cap de Fouste en août 2013 ; organisation à Bompas, en octobre 2013, d’une journée du film et du roman policier.
Bibliographie non exhaustive :
Comprendre l’accident : la pratique de l’analyse organisationnelle de la sécurité, coauteurs René Montmayeul et l’association Chaos, éd. L’Harmattan, 2018 (essai).
Les terres oubliées, éd. Les Presses littéraires, 2016 (roman).
L’expulsion : histoire du dernier berger de la vallée du Riuferrer, éd. Les Presses littéraires, 2015, rééd. Stock, 2016 (roman).
Un dernier regard sur la Terre, éd. Les Presses littéraires, 2014 (roman).
Du sang dans la neige, éd. Les Presses littéraires, 2013 (roman).
Une enquête explosive, éd. TDO, 2010 (roman).
L’accident et l’organisation, éd. Préventique, 2010 (roman).
Le désordre des sentiments, éd. TDO, 2008 (roman).
L’accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island, éd. l’Harmattan, 1999 (document).
Accidents industriels: le coût du silence, éd. l’Harmattan, 1996 (document).
L’expulsion ou Histoire du dernier berger de la Riuffer), éd. Stock, 1991 (roman).
Extrait :
A fleur de terre, mes souvenirs reviennent l’un après l’autre comme on tire une longue litanie, interminable, d’un chapelet, "Post hominum memoriam", nos souvenirs, notre enfance, nos paradis, des riens... Des riens, des couloirs, des escaliers, des marches en bois, les glycines odorantes qui vous montent à la tête, la Treille c’était le bout du monde où quelques poignées de vieux, de retraités, des Postes, de la Douane, de la Mine surtout, jouaient des après-midi durant au "truc", à la manille, au "flort", et je mettais le dimanche mon costume de drap gris et une chemise propre et je me rasais devant une glace toute ébréchée, toute piquée... La glace de mon père... Et j’allais le dimanche, jusqu’à ce vieux, cet antique café, qui s’appelait la Treille mais qu’on appelait tous Can Xirandis, encore tenu par notre mère à tous ! La Xirandis, presque centenaire, voûtée, squelettique, minuscule, comme s’il ne lui restait qu’un souffle de vie, et elle ne parlait guère plus fort, si maigre ! Si fragile ! Si fragile, si légère, que le premier souffle de la tramontane disions-nous l’emporterait. Un fichu noir sur la tête, qu’elle n’avait pas quitté depuis la mort de sa propre mère : façon de marquer sa désapprobation de la mort, comme une dignité, comme si elle voulait dire : "Voyez! Nous sommes debout encore! Nous pleurons seulement nos morts..."
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