LAND LUCIE
lulululand [at] gmail.com
34200
Sète
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Livre jeunesse
Littérature
Animations(s)
Rencontres
Lecture
Conférences
Biographie :
Née en Bourgogne, Lucie Land a passé son bac sur une île à l’ouest du Canada avant d’entreprendre des études de hindi et de romani aux Langues Orientales à Paris.
De longs voyages l’ont marquée : Alaska, traversée du Canada, Inde, Népal, Sikkim, Laponie… carnets en poche, au gré du vent, à la rencontre des habitants.
Elle écrit des romans, des histoires pour les enfants et des poèmes qu’elle slame accompagnée de différents musiciens.
Elle a obtenu une bourse d’écriture du CNL en 2012 et une bourse d’Occitanie Livre & Lecture en 2021.
En 2019, elle fait une résidence à Istanbul, au lycée Saint-Joseph de Kadikoy.
Bibliographie non exhaustive :
Liberté Cheval, éd. Sarbacande, 2023 (album jeunesse). Adapté en pièce de théâtre.
La Débrouillardise, éd Grasset, 2018 (roman).
Good morning Mister Paprika!, éd. Sarbacane, 2011 (roman).
Gadji !, éd. Sarbacane, 2008, éd. poche Hachette, 2015 (roman). Prix Lucioles 2009, sélection aux Prix Sésame, Prix Ado-lisant, Prix littéraire des lycéens de la ville d’Evreux, Prix Livrentête, Prix Paul Langevin, Prix des Incorruptibles, Prix du club de lecture du lycée Claude Lebois Saint-Étienne.
Extrait inédit :
L’interrogatoire reprend. « Réponds ! Alors ? Tu réponds, oui ! Tu comprends pas c’qu’on t’dit ? » Kolia ouvre la bouche, articule des mots, en vain. Au début, les poiliciers pensent qu’il feinte, alors ils lui jettent de l’eau à la figure, tapent sur la table, s’énervent, tournent en rond. Ils le laissent mariner, reviennent à l’attaque, lui donnent des claques, appellent des collègues, le renvoient en garde à vue.
Forcés de se rendre à l’évidence, ils font appel à un spécialiste qui constate le mutisme de Kolia. Une avocate envoyée par Jim arrive en courant, les cheveux détachés. Maître Hélène Hézel, dit-elle en lui serrant la main.
Si elle fut troublée par son regard, comme elle le lui avoua plus tard, elle ne le montra pas.
Trois nuits en garde à vue puis il est transféré en maison d’arrêt.
La première nuit, accablé, il s’endort comme une brute. La deuxième, il réalise l’ampleur du désastre. Les saisons vont s’épanouir sans lui. Sortez-moi de là, pense-t-il. Je vais tous les tuer. On entend les chiens hurler depuis le chenil pas très loin. Ça envoie des décharges dans le cerveau. Il a l’impression d’être l’un d’eux.
À la nuit tombée, les aboiements s’amplifient et après plus rien. Peut-être qu’eux aussi sont gavés de médocs. Ça doit rendre fou l’isolement à la longue.
Crédit photographique : Siegfried