LAMBERT P.J.

Biographie : De formation anglo-saxonne, ancien spécialiste des marchés financiers, P.J. Lambert (Patrick et Jérôme de ses prénoms) a vécu plus de vingt années à l’étranger (Asie, Océanie, Europe, Pays Arabes). Il réside maintenant à Montpellier où il se consacre pleinement à l’écriture. Son premier livre "Le vengeur des catacombes", publié en 2007 chez Fayard, a reçu le prix du Quai des Orfèvres 2008. L’auteur de polar, désormais reconnu nationalement, a poursuivi avec "Morofisc" aux éditions Plon. Son troisième livre, "Les murmures du tombeau", un thriller/roman d’aventures, dont l’intrigue est tirée de l’Histoire, paru en mai 2010 chez First Thrillers sera suivi sous peu, toujours chez First, par "La route d’émeraude", son 4e roman. Bibliographie non exhaustive : L’or des maudits, éd. Itinéraires, 2014 (roman policier). Apokalypse, éd. de midi, 2012 (roman policier). La route d’émeraude, éd. First, 2011 (roman policier). Les murmures du tombeau, éd. First, 2010 (roman policier). Le vengeur des catacombes, éd. Fayard, 2007, rééd. Feryane, 2008 (roman policier). Prix Quai des orfèvres 2008. Morofisc, éd. Plon, 2008 (roman policier). Extrait : Car la vue de ce portable détérioré m’a donné envie de concilier la chèvre et le chou. Je vais sortir de cette pièce qui me fait horreur et faire cette course qui me permettra enfin d’être à nouveau joignable à tout moment. Cela me donnera le temps de réfléchir plus avant au programme que je mettrai en pratique par la suite. Aussitôt dit, aussitôt fait. Je m’évade de la chambre, ignore l’ascenseur, dévale courageusement les étages, entreprise d’autant plus méritoire que ma chambre est située au premier, et me présente à la réception. Un quart d’heure plus tard, je me tiens dans une boutique qui présente un nombre de téléphones miniaturisés à donner des frissons d’extase à tous les ados de la terre. Il y en a des petits, des moyens et des pas gros. Des avec caméra, des avec appareil photo, des avec accès internet, des qui font GPS, des qui font DVD, des qui permettent de regarder la télé ou d’écouter la radio. Je vous passe la tronche du jeunot qui me reçoit lorsque je lui mentionne que je recherche surtout un objet qui me permette de téléphoner. Il me considère avec un rien de suffisance, teintée de mépris, agrémentée d’ironie, peinturlurée de sarcasme, qui me donne envie de lui en cloquer une sans tarder. Une impulsion que je réfrène d’autorité ne souhaitant pas passer tout de suite pour un anti moderne. Mais je n’en pense pas moins : je vous avoue en avoir un peu ras-la-casquette de tous ces apprentis pif-gadgets, au nez encore engorgé du lait maternel, qui vous prennent pour le dernier des ignares parce que vous ne souhaitez pas que votre portable fasse cuisinière. Toujours est-il qu’il finit par déposer dans ma jolie main tendue un objet rectangulaire qui, à l’entendre, correspondrait à ce que je souhaite, réprimant difficilement un reniflement hautain alors que j’extrais de ma poche ce qui fut jusqu’à ce jour mon outil à communiquer. S’il ne me dit pas que c’était ce qui se faisait de mieux dans l’antiquité, sa moue me l’annonce clairement, une grimace qui s’allonge plus encore lorsque je lui demande, en sus de ses obligations de vendeur, de déloger cette charmante carte SIM qui va bien et de la transférer de l’ancien appareil vers le moderne.