Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Livre jeunesse
Littérature
Conte
Biographie :
Patrice Cartier est journaliste, photographe et auteur de livres pour enfants et adultes. Ses photographies sont diffusées par l’agence Bridgeman (voir lien en début de fiche). En tant qu’auteur, on lui doit entre autres l’adaptation moderne de grands classiques de la littérature jeunesse, notamment pour les éditions toulousaines SEDRAP. Pour écouter un extrait de son adaptation du roman Le Grizzli de J.O. Curwood (qui a inspiré le film L’Ours de J.J. Annaud), suivre le lien suivant : http://www.graines-decrivains.fr/grizzli-cartier.php
Bibliographie non exhaustive :
La Fayette et Bonaparte, héros de la Révolution, coauteur Michel Piquemal, éd. SEDRAP, 2022 (roman jeunesse). Dans les secrets des grottes - Pieds nus à la lumière des torches, coauteur Michel Piquemal, éd. SEDRAP, 2021 (roman jeunesse). Je me souviens du Grand Confinement - Le masque et le pangolin, éd. Quai des brunes, 2020 (essai). La Côte qui descend, éd. Pimientos, 2020 (autofiction). Le Voyage d’Ulysse, éd. SEDRAP, 2019 (roman jeunesse). Voyage au centre de la terre, éd. SEDRAP, 2017 (roman jeunesse). Le Grizzli, éd. SEDRAP, 2016 (roman jeunesse). Le Magicien d’Oz (à partir de 8 ans), éd. SEDRAP, 2015 (roman jeunesse). Le Magicien d’Oz (à partir de 4 ans), éd. du Mont, 2015 (album jeunesse). Contes de la palmeraie, éd. Kounouz, 2012 (conte). Je t’écris de Carcassonne : 1905-1914, coauteur Claude Marti, éd. du Mont, 2011 (document). Les Cathares, coauteur Serge Bonnery, éd. France Loisirs, 2011 (document). La France des piscines / The pools of France, past and présent, coauteur Luc Svetchine, éd. du Mont, 2010 (beau livre). La Vache tombée du ciel : et autres faits divers, coauteur Michel Piquemal, éd. Albin Michel, 2010 (jeunesse). Voyage au centre de la terre, adaptation d’après Jules Verne, éd. du Mont, 2009 (roman jeunesse). Le Langage des sigles, éd. La Martinière, 2009 (langues). D’où vient le coq gaulois ? Qui a inventé la pizza ? : Petit guide des symboles qui font l’Europe, éd. de la Martinière jeunesse, 2008 (Histoire).
Extrait :
Le pissenlit
Et si nous parlions du pissenlit ? Attention, pas le pissenlit blafard et surdimensionné, forcé en cave, qu’on trouve parfois chez le marchand de légumes sous l’appellation barbe de capucin et que les Suisses qualifient bizarrement de franzosesalat. Ramener au statut étriqué de salade française une plante dont Franz Hellens nous apprend, dans sa Célébration du pissenlit, qu’elle représente, associée à la famille des Chicoracées et donc des Composacées, dix pour cent de la végétation poussant sur notre planète, voilà une drôle d’idée !
Eh oui, il est temps de célébrer le pissenlit qui, au sens large du terme, est le champion de la flore terrestre. C’est ce pissenlit-là qui m’intéresse. Le pissenlit sauvage, l’herbe fière que l’on nommait autrefois dent-de-lion, ce dont se souviennent les Anglais, qui le découvrirent sans doute durant la guerre de Cent Ans et l’adoptèrent sous le nom de dandelion. Pour ne pas être en reste avec nos voisins britanniques, devenus entre-temps nos alliés, l’encyclopédiste Larousse, beaucoup plus tard, adopta à son tour le pissenlit, tout au moins son fruit en globe soyeux, pour en faire l’emblème d’un savoir généreux mis à la porté de chacun (je sème à tout vent). Alexandre Vialatte prétendait avoir vu madame Larousse (madame Larousse existe, affirmait-il !) vêtue d’une robe noire en tissu imprimé ornée, en blanc, de ces fleurs légères qui répandent leurs plumes à tout vent.
Il ne faudrait pas pour autant réduire le pissenlit à son aspect anecdotique. Ah, souffler sur les soies diaphanes d’un pissenlit, pour les voir s’échapper et flotter autour de soi en une multitude de petits parachutes ! Croquer dans une touffe de pissenlits fraîchement cueillie, préparée avec une bonne vinaigrette et parsemée de quelques boutons aux pétales jaunes tout juste éclos ! Voilà des plaisirs qui touchent au sublime, voire au cosmique. Élysée Reclus, anarchiste, géographe et écrivain, chanta lui aussi le pissenlit : c’est un petit soleil qui devient une voie lactée, un monde d’astres après floraison…
Extrait de La Côte qui descend, éd. Pimientos 2020.