Un chemin sans pardon
Londres, décembre 1978. Jack Elliot, à peine revenu d'Irlande où il vient d'exécuter deux hommes de l'IRA, assiste secrètement aux obsèques de sa femme, qu'il n'a plus vue depuis près de vingt ans, lorsqu'il a été condamné par une cour martiale. Après sa libération des geôles de l'armée britannique, Elliot est devenu un mercenaire, menant pour d'autres des guerres perdues.
Sans se douter que sa fille Lisa l'a aperçu et qu'elle ne va pas tarder à découvrir son identité, Elliot accepte une mission du plus haut risque : exfiltrer d'un camp khmer rouge une famille cambodgienne, une mère et ses deux enfants, pour un demi-million de dollars. Mais alors qu'Elliot monte un commando dans un Bangkok sulfureux où les chausse-trappes se multiplient, Lisa décide de tout faire pour le rejoindre. À son corps défendant, elle va devenir la pièce maîtresse du piège sur le point de se refermer sur son père.
Dans ce roman de jeunesse, Peter May livre les figures qui hantent toute son oeuvre à venir : le héros solitaire, poursuivi par les blessures toujours vives d'un passé qui le torture, la relation entravée et douloureuse d'un père avec sa fille, la tension entre l'oubli et le pardon.
Tel Lord Jim, Jack Elliot a perdu son âme et tente de racheter une faute impardonnable. Au coeur de l'un des régimes les plus meurtriers de l'histoire, il va retrouver le sens du mot « humanité ».