Pratique opérative du chemin de croix : dans la tradition gnostique moderne et dans la lignée occidentale des petites églises orthodoxes non-chalcédoniennes
Le sens véritable du Chemin de Croix n'est pas lié au culte de la douleur, de la souffrance ou de la mortification, comme une certaine religion l'a trop longtemps laissé croire, utilisant ainsi la culpabilisation comme outil principal d'asservissement et de destruction auto-générée de toutes les tentatives individuelles d'émancipation. Bien au contraire, s'agit-il d'un parcours régénérateur, d'une déambulation constructive, d'une spirale vivante, qui peut élever régulièrement vers les mondes supérieurs, et aider ainsi au dépassement progressif de certaines problématiques psychologiques, ou, plus simplement, à l'affranchissement des contingences matérielles inhérentes au quotidien de la condition humaine. L'homme, devenant alors plus aérien, peut, en retrouvant la trame et la trajectoire de l'Archée, s'extraire spirituellement de la Matière qui l'emprisonne, et apprendre ainsi à dissoudre, au plus profond de lui-même, la pesanteur de la culpabilité, la dissociation engendrée par son goût du pouvoir -s la vanité de ses aspirations les plus inutiles - et la certitude, si malencontreusement enracinée, de l'existence réelle d'un péché originel...