LE TRINACRIEN

letrinacrien [at] hotmail.fr
Route de Clermont - Les Douzes
34600 Bédarieux
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Roman noir, polar
Animations(s)
Rencontres
Biographie :
Le Trinacrien est le pseudonyme de Patrick Barbuscia.
Le Trinacrien. Mot désuet signifiant dans le dictionnaire du moyen âge « Le Sicilien » employé par Homère et Virgile dans l’antiquité. La Trinacria signifie trois pointes et c’est aujourd’hui l’emblème de la Sicile. D’origine sicilienne, le Trinacrien a passé toute son enfance dans les quartiers populaires de Marseille. Président de la compagnie Mot pour mot, il a été primé pour le Master création d’entreprise par le Sénat en 2003 (insertion sociale par la culture). Assistant de service social, il est titulaire d’un Master 1 d’AES et d’un Mater 2 d’ingénierie sociale. Le trinacrien a dirigé le livre collectif "Mémoire du Pays d’Orb" édité par les Presses du Languedoc vendu à 2000 exemplaires. L’auteur a pris la marotte de solliciter la préface d’une célébrité d’origine sicilienne. C’est ainsi qu’en 2009, Il est l’auteur du roman "Mission Trinacria" préfacé par le Ténor international Roberto Alagna et édité par les éditions Pietra Liuzzo. Il est épuisé aujourd’hui.
En 2010, son livre "Comment peut-on être Serpent" édité à 2000 exemplaires aux éditions Térriciaë est préfacé par Jacques Vénéruso, compositeur des chansons de Garou, Céline Dion, Yannick Noah, etc. En 2011, il écrit "Le clan des six-îliens".
Bibliographie non exhaustive :
Sous le pseudonyme Le Trinacrien :
Du sang dans Cevennes, éd. Presses du Midi, 2017 (polar). Mic-mac à Monaco, éd. Presses du Midi, 2016 (polar). Giufà, éd. Presses du Midi, 2015 (polar). On ne badine pas avec la mort, éd. Presses du Midi, 2015 (polar). Le clan des six-îliens, éd. Terriciaë, septembre 2012 (polar). Comment peut-on être serpent ?, éd. Terriciaë, 2011 (polar). Mémoire du Pays d’Orb, collectif, éd. Presses du Languedoc, 1999 (régionalisme).
Sous le patronyme de Patrick Barbuscia :
Mission Trinacria, éd. Pietra Liuzzo, 2008, 2015 (policier).
Extrait :
Il n’y avait pas de vents dans les arbres, les oiseaux muets semblaient endormis sur les branches, l’air était devenu lourd et dans les rues désertes, on ne voyait pas d’âme qui vive.
Sur le balcon d’en face, un petit chat famélique somnolait à l’ombre d’un rosier.
Tout était immobile, plus rien n’avait d’utilité et remuer son corps devenait presque une affaire d’état.
Dans la maison aussi c’était le calme, il n’y avait jamais eu autant de silence que ce jour là, tout le monde dormait aux endroits les plus curieux. La zia (La tante) ronflait sur un vieux fauteuil en osier, le grand-père reposait sur une chaise longue tandis que nous sommeillions les uns sur les autres allongés sur un tapis d’orient comme des chiots juste sortis du ventre de leur mère. Seule, la nonna dans la cuisine fraîche préparait invariablement les mêmes petits gâteaux.
La maison était grosse et il était rare d’habiter dans les quartiers Nord de Marseille dans une vieille baraque aussi volumineuse que malsaine. La lumière avait les plus grandes peines à pénétrer par les sept fenêtres sombres du rez-de-chaussée et à l’étage il fallait s’éclairer même en pleine journée. Devant la façade, une grande cour ne recevait plus que des vapeurs chaudes à la place des cris d’enfants.
La nonna ouvrit la porte et balança sur nous une oeillade furtive en nous embaumant de quelques arômes pâtissiers. Je me réveillais doucement, versait mes prunelles sur un sourire empli de promesse culinaire. Elle était vieille mais belle, les rides n’avaient pas entamé la légèreté d’ensemble de son visage et son petit nez retroussé gentiment posé sur des lèvres douces comme des amandes lui conservait une fraîcheur encore juvénile.
- Tu as faim ?
Je continuais à la regarder sans lui répondre profitant encore un peu du cortège paisible de mes images rêvasseuses. Elle n’insista pas, se retourna sur son feu et je me rendormis sur l’épaule de mon grand frère.
Je n’entendais plus que ces galettes crépitant dans l’huile bouillante. Entre deux sommeils, j’avais même l’impression que la pluie fouettait le sol.
Nous conservons longtemps bien enfoui dans notre mémoire le souvenir d’une histoire qui, à force d’être ressassée dans votre tête vous fait hésiter à la classer dans les songes ou dans le réel. Le bruit étrange de ces pas lourds qui me vint jusqu’aux oreilles me donna cette sensation confuse de dérèglement.
On montait lentement les escaliers puis on tapait sèchement à la porte. C’est sûr, ma grand-mère attendait quelqu’un car elle ne marqua aucune surprise et sa flemme inhabituelle à récupérer les spinge (gateaux) sur le feu montrait qu’elle désirait que l’inconnu patiente sagement derrière la porte.
Localisation

43.6109, 3.1758